Il sera peut-être difficile de partir en week-end en train lors du pont du 8 mai. En cause, le préavis de grève déposé par SUD Rail, vendredi 4 avril. Le syndicat a appelé les contrôleurs de TGV à débrayer du vendredi 9 au dimanche 11 mai et a demandé aux conducteurs de les rejoindre, le 7 mai.
Au fur et à mesure des trois réunions avec la direction, jugées stériles, le dialogue s'est tendu avec le syndicat, qui a donc mis sa menace à exécution. Au centre des revendications, la dégradation de leurs conditions de travail. SUD Rail dénonce notamment des plannings mal gérés qui changent du jour au lendemain. Outre des plannings mieux anticipés, le syndicat, troisième du groupe mais deuxième chez les contrôleurs, réclame une augmentation de 100 euros par mois de la prime de travail.
L'appel de SUD Rail a été entendu par le Collectif national l'ASCT (C.N.A), qui a dit rejoindre l'appel à la grève. Il va ainsi "appuyer les dates de mobilisation prévues", est-il indiqué sur le site de ce groupe informel, mais influent, de contrôleurs, à l'initiative des grèves très suivies de Noël 2022 et de février 2024.
Désormais, deux hypothèses existent. Les négociations avec la direction peuvent aboutir d'ici le début de la grève et permettre la levée du préavis. Dans le cas contraire, les perturbations sur les rails dépendront de la mobilisation.
Un début d'incendie que tente d'éteindre la direction de SNCF, qui se dit "très confiante" que les voyageurs auront leur train. "On a fait des avancées très concrètes [...] et ce dialogue social, je suis très confiant, va permettre à tous les Français de voyager en sérénité dans les prochaines semaines", a déclaré samedi le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, sur France Inter. "On change un peu de contexte, on est maintenant en concurrence [...] et on ne peut vraiment pas se permettre une grève", a-t-il ajouté.
"Mes clients d'aujourd'hui iraient tout simplement chez mes concurrents. Et puis on a un petit risque : c'est qu'ils ne reviennent pas", a mis en garde le PDG.
Il a aussi évoqué l'impact négatif d'une grève pour les investissements dans les rames ou dans le réseau, mais aussi le risque de "moins de dividendes pour l'ensemble des cheminots". "Aujourd'hui, dans le TGV, on fait de l'aménagement du territoire, c'est-à-dire que les lignes bénéficiaires, le Paris-Marseille par exemple, payent des lignes déficitaires", a défendu au passage le dirigeant, citant l'exemple de l'axe sur lequel Trenitalia se lance en juin. "On se sent vraiment seul aujourd'hui sur cet aménagement du territoire", a-t-il ajouté, posant la question de la refonte de ce modèle dans le contexte concurrentiel.
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