Selon Europol, Daesh planifie de nouveaux attentats en Europe

C'est un rapport pour le moins glaçant que publie l'agence Europol ce vendredi 2 décembre. L'agence de police de l'Union européenne rapporte que le groupe terroriste État Islamique va probablement tenter de commettre de nouveaux attentats sur le sol européen, et ce, dans un futur proche.

Selon l'agence, des dizaines de jihadistes seraient déjà présents sur le sol européen, une présence qui devrait être renforcée en raison du recul de Daesh en Irak et en Syrie. En effet, selon le coordinateur pour la lutte contre le terrorisme, Gilles de Kerchove, des milliers d'Européens qui combattent aujourd'hui dans les rangs de Daesh, "pourraient essayer de rentrer chez eux".

Dans ce document , Europol fait état des différents modus operandi de l'État Islamique: voitures piégées, armes chimiques et bactériologiques, instrumentalisation des réfugiés syriens... Qu'il s'agisse d'attaques simultanées comme les attentats qui ont ensanglanté Paris et Bruxelles ou d'initiatives de "loups solitaires", le rapport souligne les multiples formes d'attentats. "Les modes opératoires utilisés au Moyen-Orient ont tendance à être copié par les terroristes en Europe... Il est tout à fait concevable que Daesh les utilisera à un moment", explique le rapport.

Cyberattaques et arme biologique

Bientôt des cyberattaques?  Gilles de Kerchove souligne également une potentielle arrivée des cyberattaques ou des attaques à l'arme biologique : "jusqu'à présent les organisations terroristes n'ont pas utilisé internet comme une arme", constate-t-il, tout en mentionnant le risque de cyberattaques contre les centrales nucléaires, les barrages hydroélectriques et les réseaux électriques.

L'organisme de coordination des polices européennes a par ailleurs rappelé que l'État Islamique n'était pas le seul groupe terroriste souhaitant mener des attaques contre les pays occidentaux. L'Union européenne n'est donc pas à l'abri des menaces pesées par d'autres groupes tels que  Al-Qaïda ou Al-Nosra. Selon le directeur d'Europol, Rob Wainwright, cette "menace reste élevée" et ne pourra être efficacement repoussée que par "une coopération encore meilleure".