253 personnes sont mortes sur les routes de France métropolitaine en février, soit 37 de plus qu'en février 2019, a annoncé ce jeudi 28 mars la Sécurité routière. La mortalité routière a également augmenté en janvier dernier, de 3,9%, après une baisse "historique" en 2018.
D'après la Sécurité routière, cette forte hausse s'explique en partie par le mouvements des "gilets jaunes". "Après la hausse de la mortalité routière constatée en janvier 2019 (+3,9%), l'effet de la forte dégradation des radars fixes (dans le cadre du mouvement des "gilets jaunes", ndlr) s'amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l'ensemble des réseaux", est-il indiqué dans un communiqué.
"Je pense qu'il ne faut pas être polytechnicien pour comprendre ce qu'il se passe, c'est-à-dire que la dégradation des radars fait qu'on accélère plus, parfois c'est pas beaucoup, c'est des personnes de bonne foi qui se disent 'il n'y a plus de radar je vais faire moins attention' c'est pas qu'ils font des grands excès de vitesse, mais vous multipliez ça par des millions de gns et des milliards de kilomètres vous obtenez un effet d'ordre statistique", dit à RTL Emmanuel Barbe, le délégué interministériel à la Sécurité routière. "La première des choses c'est de dire aux Français soyez prudents".
La Sécurité routière s'est alarmée d'une hausse de 268,3% des excès de vitesse en décembre, enregistrés par les capteurs des radars mais non verbalisables du fait des photos de mauvaise qualité. En janvier, Christophe Castaner avait fait état de "près de 60% des radars (...) neutralisés, attaqués, détruits".
Ce n'est pas seulement le nombre de personnes tuées qui a augmenté mais aussi le nombre d'accidents corporels, on en compte 4.091, et le nombre de personnes blessées, il y en a eu 5.201.
Cette mortalité routière concerne les piétons, les jeunes (18-24 ans), les seniors et surtout les cyclistes : "la mortalité des cyclistes est la plus forte relevée pour un mois de février depuis dix ans, avec 18 décès estimés".
Ce nouveau chiffre de la mortalité routière va relancer le débat sur l'abaissement à 80 kilomètres/heure sur les routes secondaires, en vigueur depuis le 1er juillet 2018. Un assouplissement de cette mesure va être possible désormais : le Sénat a voté un amendement permettant aux conseils départementaux pour les routes départementales et aux préfets pour les routes nationales de relever cette vitesse après avis de la commission départementale de la sécurité routière.
Le texte doit encore être examiné et voté à l'Assemblée nationale d'ici l'été.
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