Routiers : la CFDT suspend les blocages pour négocier
La CFDT Transports a décidé ce mercredi de suspendre ses actions "le temps de la négociation", qui reprendra jeudi matin.

Alors que le patronat menaçait de ne pas venir à la table des négociations jeudi matin en cas de poursuite du mouvement, la CFDT Transports a décidé ce mercredi 28 janvier "suspendre tous les points de blocage le temps de la négociation" a annoncé Thierry Cordier, le secrétaire général de l'Union Fédérale Route (CFDT-UFR).
Une rencontre entre partenaires sociaux est organisée jeudi à partir de 10h sous le patronage du gouvernement, afin de trouver "les conditions permettant la reprise du dialogue social".
La CFDT ne veut pas porter l'échec de la tenue des négociations
Les deux camps se tournent le dos depuis le 20 janvier, date de la dernière séance de négociations annuelles obligatoires (NAO) dans le transport routier de marchandises, une branche qui emploie plus de 300.000 personnes.
Selon la CFDT Transport, la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR), principale chambre patronale du secteur, aurait conditionné sa venue jeudi à "la levée des blocages d'entreprise", entamés mercredi par le syndicat majoritaire et menés depuis une dizaine de jours par l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC).
"L'Union fédérale Route, sans plier au diktat du patronat, n'entend pas porter l'échec de la tenue de cette réunion et servir de fusible à une nouvelle absence de l'organisation patronale", se justifie la CFDT.
Prête à repartir dans l'action en cas d'échec des négociations
Elle se dit toutefois prête à "repartir dans l'action si l'échec des négociations venait à être l'aboutissement de la négociation qui s'ouvre".
Les négociations achoppent principalement sur la question des minima conventionnels. Les syndicats réclament unanimement une revalorisation de 5% pour l'ensemble des coefficients, le patronat ne veut pas aller au-delà de 2% pour les plus bas.