Rentrée scolaire : la pénurie de chauffeurs de cars inquiète

La rentrée approche et les écoliers emprunteront bientôt le chemin de l'école. Un chemin parfois effectué en bus. Mais comme dans de nombreux secteurs professionnels, il manque du personnel pour les conduire. Actuellement, 8.000 postes de chauffeurs sont vacants dans toute la France.

Bien que toutes les régions de France soient touchées, la région Hauts de France tire la sonnette d'alarme. Pour 210.000 élèves utilisant les cars scolaires qui desservent 16.000 points d'arrêt de bus, le manque de chauffeurs risque de se faire ressentir. À Lesquin, Thibault Véron, de la régie des transports scolaires, se rend à l'évidence : "Il faut être réaliste. Il n'est pas possible de trouver 400 conducteurs en 30 jours".

Cette année, Thibault Véron a perdu deux chauffeurs qui cherchaient des conditions de travail plus intéressantes. Le salaire d'un chauffeur, "c'est le SMIC plus quelques pourcents", explique-t-il. Le trajet de n'importe quel conducteur, de chez lui jusqu'au dépôt, lui coûtera plus cher que de transporter des élèves dans la journée. 

Franck Dhersin, vice-président de la région en charge des transports, affirme que même si des solutions sont prises en août, il y aura tout de même des problèmes : "On essaye d'agir, on a saisi les recteurs, et nous sommes intervenus auprès de la préfecture". Des mesures d'urgence doivent être prises, comme par exemple l'optimisation des circuits de bus ou la réduction des délais d'obtention des permis de conduire. Mais c'est certain, il y aura à la rentrée des retards en classe.

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