Avant d'être mis dans le grand bain, ces contractuels sont formés durant quatre journées de six heures chacune. C'est le cas dans le collège Charlemagne, situé dans le 4e arrondissement de Paris où 200 contractuels, depuis mardi 23 août, se répartissent en plusieurs groupes pour apprendre à devenir professeur des écoles. La formation est dispensée par un binôme, un inspecteur de l'Éducation nationale, et une référente pédagogique.
Avec cette formation condensée, l'objectif est d'enseigner le savoir élémentaire. "Les deux premiers jours ont plutôt été consacrés au cadre institutionnel. Même s'ils ne sont pas titulaires, ils vont exercer dans le service public de l'Éducation. Il y a un cadre réglementaire à connaitre", explique Loïc Rouy, référent du jour. Le français et les mathématiques sont principalement abordés durant les premières journées. "Petit à petit, on va aller vers le cœur du métier, c'est-à-dire l'aide aux élèves", poursuit-il.
Rassuré de connaître les fondamentaux avant de rencontrer les élèves, Rémy, l'un des contractuels, est satisfait de cette formation. "Je trouve le corps pédagogique très bienveillant avec nous. On apprend énormément même si ce n'est que quatre jours."
Et les profils de ces personnes censées remplacer les professeurs manquants à la rentrée sont assez variés. Si certains ont loupé le concours pour devenir enseignant titulaire, d'autres viennent de secteurs bien différents. "Au détour d'une conversation avec des amis, j'ai appris que l'État recrutait des gens juste avec un bac+3. J'étais en recherche de sens dans mon travail, j'ai voulu tester cette nouvelle opportunité", explique Arnaud, ancien directeur commercial.
Les syndicats d'enseignants s'inquiètent pour les élèves face à ces contractuels, seulement formés quatre jours. Une solution devait être trouvée pour combler ces 4.000 trous dans les plannings à la rentrée. Face à ces inquiétudes, les contractuels se défendent. "Nous sommes là pour les bonnes raisons, nous sommes motivés et je pense qu'il faut nous faire confiance sans juger au premier abord", assure Romane, présente à la formation et recalée au Capes, le concours pour devenir enseignant titulaire.
Le ministère de l'Éducation a aussi voulu se montrer rassurant, assurant que ces professeurs par intérim ne seront pas lâchés dans la nature. Chaque semaine, ils continueront à être formés et seront aussi suivis par un tuteur.
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