Tandis que la situation s'aggrave chaque jour davantage sur le front sanitaire, le gouvernement pourrait annoncer prochainement la mise en place d'un reconfinement. Qu'il soit local ou généralisé, permanent ou seulement le week-end, le principe ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique et syndicale.
Parmi les partis de l'opposition, quelques rares voix vont dans le sens de cette mesure, à l'image de Jean Rottner. Dans une interview accordée à France info, le président LR de la région Grand-Est plaide pour un "reconfinement adapté". Il s'appuie notamment sur l'exemple d'"Israël, qui a a fait un confinement assez sévère, en quinze jours il a réussi à casser la courbe d'épidémie. Quinze jours, avec le maintien d'une forme d'activité économique".
Le président du Conseil scientifique voit lui aussi d'un bon œil la mise en place d'une telle mesure. Invité de RTL, Jean-François Delfraissy s'est exprimé en faveur d'un confinement "de courte durée" et "moins dur" que celui de mars dernier. "Il permettrait à la fois le travail, qui doit s'accentuer en télétravail, et permettrait de conserver une activité scolaire et une activité économique", a-t-il détaillé.
Jean-François Delfraissy est d'ailleurs loin d'être le seul médecin à plaider pour un reconfinement. Dès la semaine dernière, l'Union régionale des professionnels de santé libéraux d'Auvergne-Rhône-Alpes, qui compte 14.000 membres, a par exemple appelé les autorités à le mettre en place les week-end.
Fortement impactés par le premier confinement, les patrons d'entreprises sont logiquement nombreux à redouter un "deuxième acte". "Si on reconfine totalement comme en mars, on va vers un écroulement de l'économie française, on risque de ne pas s'en remettre", a ainsi affirmé Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF, lors d'une interview à RMC.
L'opposition, quant à elle, semble de manière générale esquiver les prises de positions claires au sujet du confinement. Les parlementaires s'accordent cependant à critiquer la gestion gouvernementale de la crise. Jean-Luc Mélenchon, par exemple, pointe la "manière d'organiser la vie dans le pays". Le fondateur de La France insoumise fustige également "l'imprévoyance absolue de ceux qui n'ont tenu aucun compte de la possibilité d'une deuxième vague".
Le son de cloche est le même du côté du Rassemblement national. "La seconde vague n’a pas été anticipée. Si vous voulez l’unité nationale derrière les soignants, c’est nécessaire, mais à un moment donné, il faut un peu de cohérence politique et nous payons aujourd’hui l’absence d’anticipation du gouvernement", assure ainsi Jordan Bardella, le porte-parole du parti.
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