L'avocate générale a demandé jeudi 9 octobre à la cour d'appel de Paris de confirmer la condamnation à 5.000 euros d'amende de Jean-Marie Le Pen pour ses propos sur les Roms qui "comme les oiseaux", avait-il dit, voleraient "naturellement".
En première instance, le tribunal correctionnel de Paris l'avait déclaré le 19 décembre 2013 coupable du délit d'injure publique envers un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie, entraînant la satisfaction des associations de lutte contre le racisme parties civiles.
Le 22 septembre 2012, à l'université d'été du Front national à La Baule (Loire-Atlantique), son président d'honneur, Jean-Marie Le Pen, avait enchaîné, sous les yeux de sa fille Marine, les provocations sur l'immigration, thème fétiche du parti d'extrême droite.
Se moquant des Roms, il avait suscité rires et applaudissements nourris en leur attribuant la phrase : "Nous, nous sommes comme les oiseaux, nous volons naturellement." Le droit à l'humour, invoqué par la défense de Jean-Marie Le Pen, comporte "des limites et doit cesser là où commencent les atteintes au respect de la dignité de la personne humaine et les attaques personnelles", avait rappelé le tribunal.
Si ce dernier "n'a nullement à se prononcer sur la drôlerie ou sur le bon goût du jeu de mots en question", les juges avaient estimé que les propos litigieux révélaient "une volonté de stigmatisation en réduisant" les Roms à un "stéréotype globalisateur et gravement outrageant".
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