Un nombre en hausse. En 2024, 855 personnes sans domicile fixe (ayant vécu "durant les trois derniers mois avant leur décès" dans des lieux "non faits pour l’habitation" ou en "hébergement d’urgence ou temporaire") sont mortes en France, selon le décompte du Collectif Les Morts de la Rue, partagé par Franceinfo. L'année précédente, le collectif en avait recensé 735. Ce nombre est, d'ailleurs, certainement sous-évalué.
Cette association française est engagée "dans la lutte pour la dignité et la reconnaissance des personnes de la rue décédées". Ses missions sont nombreuses : rendre visibles ces personnes sans domicile fixe, honorer la mémoire "de ceux qui sont morts de la rue", mais aussi soutenir leurs proches. En effectuant un décompte du nombre de personnes sans domicile fixe décédées, elle met en lumière la dure réalité de la vie de ces personnes, qui meurent, en moyenne, bien plus tôt que le reste de la population.
D'après Franceinfo, qui cite le collectif, ces 855 personnes avaient 48 ans en moyenne. Parmi ces personnes, 703 étaient des hommes, 112 des femmes et une transgenre. Il y avait également 40 personnes dont le genre n'était pas connu. Le collectif fait aussi état de 19 enfants de moins de quatre ans décédés. "Elles sont mortes sur la voie publique, dans des abris de fortune tels qu’un parking, une cage d’escalier, une cabane de chantier ou dans le métro, mais aussi en lieux de soins ou en structures d’hébergement", indique l'association dans le communiqué.
Sur son compte Instagram, elle rend hommage à certaines de ces personnes. Le collectif évoque ainsi Jean-Christophe, 63 ans, qui "vivait depuis 15 années dans une cave prêtée par des riverains qui voulaient l'aider à sortir de sa situation de rue". Il est décédé, dans cette cave à Paris, le 12 novembre 2024.
Il y a aussi Grégory, décédé le 22 janvier 2024, à 37 ans dans le XVIIIe arrondissement de la capitale . "Dans les semaines qui suivirent son décès, les fleurs, bougies ou mots ne cessaient de s'ajouter au mur blanc au pied duquel il avait pris l'habitude de rester. (…) Grégory s'était construit un bagage intellectuel, culturel et politique par lui-même, qu'il entretenait avec les gens qu'il côtoyait", souligne le collectif, qui évoque aussi João Luis, 61 ans, Mehdi, 42 ans, Jack, 58 ans, Wladyslaw, 60 ans ou encore Sidou, 56 ans, entre autres.
Un hommage à ces 855 morts de la rue sera rendu ce mardi 20 mai au parc de Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris. Le rassemblement a lieu à 18h, avant une prise de parole de représentants d'associations, de personnes ayant connu la rue et d'élus. Le nom des personnes décédées ainsi que leurs histoires de vie seront, ensuite, lus.
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