JO Paris 2024 : qui est Mélanie Berger-Volle, 102 ans, qui portera la flamme olympique ?

Mélanie Berger-Volle, symbole de courage et d'engagement, a été choisie pour porter la flamme olympique lors des Jeux de Paris 2024, une décision saluée comme un hommage à son courage et à son dévouement tout au long de sa vie. Le département de la Loire a choisi cette femme pour représenter la France aux Jeux olympiques le 22 juin prochain.

Âgée de 102 ans et née en Autriche en 1921, Mélanie Berger-Volle a traversé des épreuves de combat et de lutte pendant la Seconde Guerre mondiale. Engagée dans la résistance dès son adolescence, elle a combattu l'oppression nazie, risquant sa vie pour défendre les valeurs de liberté et de justice. Elle est également la grand-mère de la gymnaste Emilie Volle, qui a remporté la médaille d'argent aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996.

Dès son adolescence elle était "contre toutes les dictatures"

Au-delà de son engagement pendant la Seconde Guerre mondiale, Mélanie Berger-Volle a également joué un rôle actif dans les luttes politiques de son époque. Née dans une famille ouvrière juive en Autriche, elle a rejoint un groupe d'extrême gauche dès son adolescence, animée par un profond désir de justice sociale : "On était athée et quand j'ai commencé à lutter, ce n'était pas pour des motifs religieux, c'était politique," souligne-t-elle avec conviction. Elle poursuit en déclarant : "Je suis contre toutes les dictatures."

Après l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie en 1938, Mélanie Berger-Volle a fui son pays pour rejoindre la France, déguisée en garçon pour échapper aux autorités. Son engagement politique s'est poursuivi pendant la guerre, alors qu'elle distribuait des tracts en langue allemande visant à saper le moral des troupes nazies. Arrêtée par la police française en 1942, Mélanie Berger-Volle a subi des interrogatoires brutaux et des actes de torture, mais elle n'a jamais renoncé à ses convictions : "J'en ai gardé des séquelles, mais je suis encore là !", souligne-t-elle.

Lutter contre l'oppression nazie et l'extrémisme

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C'est lors d'une hospitalisation pour une jaunisse à la prison de Marseille en 1943 que Mélanie a eu l'opportunité de s'échapper. Des camarades de résistance, accompagnés d'un soldat allemand gagné à leur cause, sont venus la libérer de sa cellule. Déterminée à retrouver sa liberté, Mélanie a saisi l'occasion et s'est évadée en chemise de nuit, pour échapper aux nazis.

Après sa libération, elle a continué à militer sous de fausses identités jusqu'à la Libération, défiant l'oppression nazie. Son engagement politique ne s'est pas arrêté après la guerre. Aux côtés de son mari, également résistant, Lucien Volle, elle s'est consacrée au travail de mémoire et à la sensibilisation des jeunes générations aux dangers de l'extrémisme et de l'intolérance. Aujourd'hui, sa participation à la flamme olympique lors des Jeux de Paris 2024 lui permet d'appeler à la vigilance contre toute forme d'extrémisme en cette période marquée par les défis et les divisions. 

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