Elles sont encore 3 orques à vivre, ou plutôt survivre, dans ce parc aquatique : Inouk, Wikie et Keijo. Elles étaient encore 4 jusqu’en octobre dernier, mais Moana, un mâle de 12 ans, est mort brutalement en pleine nuit sans que les raisons aient été clairement expliquées. Le rapport d’autopsie ne permet pas à ce jour d’expliquer les raisons de cette mort par une insuffisance organique, ou un corps étranger par ex. Or à partir de 2026, les spectacles en delphinarium seront interdits. C’était un des points très importants de la loi pour la lutte contre la maltraitance animale, votée en 2021.
Si ces orques ne sont plus rentables pour le parc aquatique à des fins de spectacle, il va être compliqué de les garder. Leurs seules stimulations dans ces piscines de béton étant finalement aujourd’hui leurs entraînements et leur relation avec les soigneurs. La rumeur laissait entendre que les orques allaient être transférées au Japon en janvier 2024… dans un autre delphinarium, sachant que la législation n’est pas la même dans ce pays, et elles auraient probablement continué à divertir les humains, à faire des spectacles…
Plusieurs associations s’activent donc en coulisses pour que ce transfert, s’il était vraiment envisagé, n’ait pas lieu. Il semblerait qu’il y ait eu un exercice de simulation d’évacuation des orques il y a quelque jours. Et cette semaine, par à la pression de One Voice, le tribunal judiciaire de Grasse interdit au Marineland de déplacer les orques avant la fin d’une expertise indépendante menée pour évaluer l’état de santé des animaux, leur état relationnel ensemble, l’état des installations du parc, la qualité de l’eau. Ce qui donne 3 à 4 mois de répit.
L’association C’est Assez!, elle, a déposé un recours auprès du gouvernement afin que soit tout bonnement interdit le transfert des orques à des fins commerciales.
Un sanctuaire au Canada aurait déjà dû ouvrir ses portes depuis longtemps, mais il plane encore beaucoup de doutes : réglementaires, sanitaires … Les obstacles sont nombreux ! Et le transport des animaux est lui aussi extrêmement délicat : stress, compression des organes pendant le transport ... Il a des risques pour les animaux !
Bref, dans tous les cas, ne rêvons pas, il n’y aura pas de solutions idéales pour que ces orques captives retrouvent un semblant de liberté, et ce à court ou moyen terme. D’ailleurs jamais un dauphin ou une orque de delphinarium n’a été remise en liberté ! Il faudra réfléchir finalement à la solution la moins pire pour ces animaux. Peut-être serait-ce même de rester au Marineland, avec leurs soigneurs, et d’adopter une dimension pédagogique, scientifique mais non invasive, pour qu’elles mènent une vie la plus décente possible. En attendant que peut-être un jour, un sanctuaire soit vraiment en mesure d’accueillir ces animaux.
Soutenez l'association C'est Assez! en signant la pétition.
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