"Vous connaissez sûrement la démarche du marcheur qui envoie des SMS : il ralentit, s’arrête, repart", raconte Guillemette Faure. "De dos, ça ressemble un peu à une démarche d’ivrogne et c’est l’enfer dans les transports en commun", poursuit la journaliste, ajoutant que "c'est surtout dangereux". Elle explique qu'aux États-Unis, ceux qui marchent les yeux sur leur téléphone représentent maintenant 10% des piétons blessés. Par ailleurs, le nombre de gens qui arrivent aux urgences après un accident qui commence par des yeux sur un téléphone a été multiplié par dix en dix ans. "Peut-être qu’il y en a eu près de nous d’ailleurs. On ne sait pas, puisqu'on avance nous aussi les yeux sur les téléphones", s'amuse-t-elle.
Si dangereux pourquoi le fait-on ? "Parce qu’on surestime notre capacité à multitasker", répond Guillemette Faure. Elle note que "d'un point de vue cérébral, taper un SMS en marchant demande bien plus de coordination". Que faire, donc ? Le Wall Street Journal a fait le tour des bonnes idées dans le monde. À Hong-Kong dans le métro, vous avez des annonces qui vous rappellent de lever de temps en temps les yeux de votre téléphone. Outre-Atlantique, sur le campus de l’université de l’Utah, vous avez trois files dans les escaliers : "coureurs, marcheurs, marcheurs à téléphone". Et à Anvers ou à Washington, on a même fait l’expérience de files express pour les marcheurs texteurs. "Mais quand les gens ont les yeux sur leur téléphone, comment voulez vous qu’ils les voient ?", interroge la journaliste.
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