Mon formateur, Mika, est un ancien footballeur professionnel. Il a retrouvé sa dose d’adrénaline dans le métier d’aéronaute, appelé aussi aérostier : il pilote des montgolfières dans le ciel de Forcalquier. Réveil à 3 heures du matin entre mars et octobre, sa mission est de faire "voler" une demi-douzaine de touristes. Le décor s’y prête bien : les Alpes, les gorges du Verdon, les lavandes du plateau de Valensol se découvrent en vol, avec un décollage impératif avant le lever du soleil, pour environ une heure de voyage.
"On sait d’où on part mais jamais où on atterrit", détaille cet enfant du pays. "Le pilote peut seulement faire monter ou descendre sa montgolfière, car nous épousons la brise du vent qui nous conduit dans sa direction". Le ballon, qui arrive plié dans une remorque, est gonflé à l’air froid avec de gros ventilateurs. Puis du propane est envoyé dans la montgolfière, couchée mais quasiment gonflée, grâce aux "brûleurs" : le cœur de l’aérostat. Dans la nacelle de 7 places, le pilote s’insère entre les 4 bouteilles de gaz pressurisé qui vont nous permettre de nous envoler.
Le lever de soleil, moment privilégié car le moins impacté par les vents. Un calme inexistant sur Terre. Nous montons à 1.300m d’altitude. "Regardez, un ballon passe au-dessus de nous, car selon l’altitude, les courants sont différents. Nous montons à 2m par seconde indique le variomètre, on ne sent aucun courant d’air car nous sommes "dedans", explique-t-il.
Mika a d’abord été "équipier" plusieurs années. Un binôme indispensable au pilote, qui reste au sol, nous suit en 4x4 et tire à bout de bras à l’aide d’une corde la nacelle en phase de descente, lorsqu’elle arrive à 15m du sol. L’atterrissage est le moment le plus risqué, les deux hommes sont en liaison radio pour diriger les passagers vers un champ ou un chemin. Il sera boueux et joyeux pour notre part. Tout le monde participe pour dégonfler et plier le ballon, c’est la tradition.
"Dans notre métier, il n’y a pas d’école", explique l’aérostier de l’entreprise France Montgolfière. "Ce sont des instructeurs qui prennent deux ou trois élèves et qui les suivent en heures de vol. Les entreprises du secteur forment souvent leurs futurs employés. La compétence est réclamée. En basse saison, nous pouvons aller voler au Maroc, en Australie, en Turquie. On passe un examen pratique et surtout un examen théorique avec les règles de l’air, connaissance de gaz, la radio. On obtient ensuite une licence commerciale". Un métier de passionné bien rémunéré : les salaires oscillent entre 3.000 et 6.000 euros par mois en saison haute.
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