Privatisation des lieux historiques : "Résistons à la liquidation", dit Saporta
BILLET - En Grèce, certains monuments historiques, comme le palais de Knossos de crête, la Tour blanche de Thessalonique ou encore le site préhistorique de Santorin, pourraient être privatisés.

Après les îles et le port du Pirée vendus aux Chinois, on brade, on vend, on veut du cash et fissa en plus. On ne les a que trop gardé ces 10.000 vieilleries grecques, allons. Quoi les grincheux ? Et vous en faites quoi de notre rêve ? Celui du FMI et de la Troika des marchés. Celui sur lequel les historiens se pencheront la voix étranglée par l'émotion : rester en dessous des 3% de déficit budgétaire.
Au nom de cet idéal sublime des 3%, nous aussi Gaulois réfractaires, potentiellement porteurs de "gilets jaunes", vendons nos aéroports, nos routes, nos terres arabes et bientôt notre Stade de France. C'est pas un peu chère payé si on doit brader tout notre patrimoine.
Vous savez qui résiste en Grèce, contre cette grande braderie d'automne ? Les maires, comme chez nous. Parce que les maires sont bien conscients d'une chose, ils ne veulent pas que notre patrimoine soit transformé en un immense Disneyland dont ils ne seront plus que les tristes gardiens du temple. Alors résistons à la liquidation et c'est comme ça.