Première image d'un trou noir : qui est Katie Bouman, l'informaticienne derrière la photo ?

Elle s'appelle Katie Bouman et retenez bien son nom car c'est en partie grâce à elle que le monde entier a pu découvrir, mercredi 10 avril, le premier cliché d'un trou noir, situé à environ 50 millions d'années lumières. L'informaticienne, âgée de 29 ans, est une ancienne étudiante du MIT (Massachusetts Institute of Technology, prestigieuse université américaine localisée à Cambridge) dont elle est diplômée d'un doctorat depuis 2017. 

C'est dans l'enceinte de cet établissement que Katie Bouman a passé plusieurs années à développer en secret, avec d'autres camarades, quelques femmes mais une majorité d'hommes, l'algorithme qui a permis de créer l'image du trou noir dévoilée au monde mercredi. Concrètement, cet algorithme a permis d'assembler en une image des milliers de tonnes de données informatiques prises depuis "différents radiotélescopes à la surface de la Terre", a expliqué Éric Gourgoulhon, directeur de recherches au CNRS et à l'Observatoire de Paris, dans un entretien à RTL.

Sur les réseaux sociaux, le travail de Katie Bouman a été largement salué notamment depuis qu'elle a posté sur son compte Facebook personnel un cliché d'elle, le jour où elle a elle-même découvert la photo du trou noir en juin dernier. "Nous avons vu les images apparaître sur nos ordinateurs. La bague est venue si facilement. C'était incroyable", a confié Katie Bouman au Time. 

Partagé près de 30.000 fois à l'heure où nous écrivons ces lignes, ce post est largement repris sur les réseaux sociaux où d'autres comptes expliquent en quoi reconnaître le travail de l'informaticienne est important. 

Le compte twitter UN Women a par exemple tenu à féliciter Katie Bouman. "Nous avons besoin de plus de femmes dans les Sciences et d'augmenter leur visibilité. Qu'il s'agisse des sciences, de l'informatique ou de l'aéronautique, les chercheuses sont sous-représentées dans ces domaines.

Comment attirer plus de femmes dans les Sciences ?

Katie Bouman a expliqué de son côté au Time que ces questions ne sont pas son principal sujet de réflexion mais que parfois elle se demande "comment impliquer davantage de femmes".

Sa réponse : "L'une des clés est de montrer que, dans des domaines tels que l'informatique et l'ingénierie, il ne suffit pas de travailler dans un laboratoire pour créer un circuit ou taper sur votre ordinateur".

Katie Bouman s'est par exemple rendue au Mexique il y a deux ans pour travailler au cœur d'un site récoltant les données dont elle avait besoin pour élaborer l'algorithme. Pour elle, s'engager dans les Sciences signifie "travailler avec des gens partout dans le monde". Aujoud'hui, ce sont les gens partout dans le monde qui connaissent son visage. De quoi inspirer toute une nouvelle génération de petites filles à travers le monde ?

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