Un étudiant sur deux est salarié pour pouvoir s'en sortir et un sur trois renonce à se soigner faute de moyens. Ces chiffres interpellent sur la précarité des étudiants et mettent en avant un véritable problème de santé publique. Des millions de jeunes Français se trouvent dans des situations financières préoccupantes. La récente annonce de la baisse des APL ne va pas arranger les choses selon Jimmy Losfeld, président de la FAGE, premier syndicat étudiant. Il pointe la défaillance et les dysfonctionnements des mutuelles étudiantes : des délais de livraison de cartes vitales qui vont jusqu'à trois ans et des remboursements trop longs. "À cause de ces défaillances, des étudiants renoncent à leurs soins et mettent en péril leur santé", assure le président de la FAGE.
"Le problème principal, c'est que la population étudiante a un comportement à risque", précise Jimmy Losfeld. Selon lui, il faut une prévention adaptée aux pratiques et aux risques liés à une activité étudiante. Le jeune homme s'indigne des déclarations de la députée REM de l'Eure Claire O'Petit qui minimise la baisse de 5 euros des APL. Il estime que le salariat étudiant nuit à la réussite universitaire de ces derniers.
Chaque année on trinque car on est considéré comme une variable d'ajustement
Jimmy Losfeld
Quant à la précarité des étudiants, la gestion de la FAGE d'épiceries sociales et solidaires est pour lui la preuve des besoins primaires auxquels les étudiants ne peuvent plus subvenir. La question du rapport entre la jeunesse et le pouvoir est centrale pour le gouvernement car "chaque année les jeunes sont victimes des coups de rabot, chaque année on trinque car on est considéré comme une variable d'ajustement. Il y a un sentiment de colère sur les campus", s'indigne Jimmy Losfeld.
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