Les scientifiques n'avaient pas pris la mesure du phénomène. En effet, afin d'évaluer les effets des éclairages artificiels la nuit, ils se sont appuyés sur les observations d'étoiles effectuées par 51.000 "citoyens scientifiques" entre 2011 et 2022, notamment en Europe et aux États-Unis. Et le constat est fait que la hausse de la pollution lumineuse est plus importante que ce que les observations satellites avaient mesuré, car elles ne sont pas sensibles aux longueurs d'onde produites par l'éclairage LED par exemple.
Ainsi, d'après une étude publiée dans la revue Science, le ciel nocturne moyen est devenu plus lumineux de 9,6 % par an de 2011 à 2022, ce qui équivaut à doubler la luminosité du ciel tous les 8 ans. Ainsi, pour une personne qui regarderait le ciel en 2023 et qui pourrait y voir 250 étoiles, d'ici à 18 ans, au même endroit, le nombre d'étoiles visibles se réduirait à 100.
Selon Christopher Kyba, premier auteur de l'étude et physicien au Centre GFZ
de Potsdam, en Allemagne : "Vous sortiez dehors, vous voyez les étoiles, la Voie lactée (...) Et maintenant, c'est comme si c'était devenu un événement
inhabituel". Et d'ajouter que "cela a sûrement des conséquences sur
nous (...), ne plus vivre ce qui était presque universel."
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