Une étude publiée en janvier dernier, fruit du travail de recherche de Charlotte de Mouzon, docteur en éthologie et chercheur associé au sein du LECD de l’université Paris Nanterre a cherché à mettre en avant la communication entre les chats et les humains. Il y a plusieurs canaux de communication pouvant être utilisés dans la relation homme/chat, le tactile, le visuel, le sonore et le chimique, dans cette étude, on n’en a observé que deux : le visuel, donc la compréhension du langage corporel et le sonore, donc la compréhension des vocalises.
Voici l'expérience menée : plus de 600 personnes, recrutées sur les réseaux sociaux, avaient pour mission de visionner 24 courtes vidéos de chats et de décrypter le comportement exprimé. Ils étaient aidés, il n’y avait que 4 propositions : est-ce que le chat exprime du contentement, du mécontentement, est-ce qu’il est en train de solliciter quelque chose ou encore est-ce un comportement de prédation.
Ça parait assez simple comme cela, mais là où ça se complexifie, c’est que chaque vidéo ne dispensait pas les mêmes indices sur lesquels s’appuyer. Certaines n’avaient pas de son, d’autres diffusaient uniquement les vocalises de l’animal sur un écran noir et enfin, le dernier lot proposait d’avoir le son et l’image.
Et évidemment, c’est dans ces cas-là qu’il y avait le plus de réponses correctes : 91,8%. En revanche, ce qui est assez étonnant, c’est que les performances des répondants étaient vraiment moins bonnes quand ils avaient uniquement le son, que lorsqu’ils avaient uniquement l’image. Pourquoi je dis que c’est étonnant ? Parce que le miaulement chez les chats adultes est une adaptation à la vie à nos côtés.
Les chats miaulent en effet très peu dans leurs interactions intraspécifiques. On aurait pu s’attendre à ce que ce soit un moyen de communication efficace pour se faire comprendre, mais ce n’est pas le cas. La preuve par l’exemple : le ronronnement d’un chat qui se fait caresser peut être du plaisir ou un début d’agacement. Si on ne prête pas gare aux indices corporels, un propriétaire peut se faire griffer par son chat qui en avait juste marre de se faire tripoter.
Les manifestations comportementales les mieux comprises sont tout d’abord celles du contentement (90,1%), puis lorsque l’animal est en demande de quelque chose et enfin l’expression de la prédation. En revanche le mécontentement est moins souvent correctement interprété. Peut-être parce qu’on a envie que l’animal soit heureux dans la relation d’attachement qu’il a avec nous, et qu’on a du mal à admettre qu’il soit dans l’inconfort.
En tout cas, et c’est ce qui motive les recherches de l’éthologue, ces nouveaux résultats montrent qu’il y a encore du chemin à faire pour apprendre à "parler chat" et repérer les éventuels signes d’inconfort qu’un animal manifesterait.
Lien vers la publication scientifique
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