Le premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles s'est ouvert à Paris, mercredi 8 novembre. Pendant trois jours, chercheurs, scientifiques et dirigeants se retrouvent pour échanger autour de la fonte des glaces et de l'importance de protéger la cryosphère.
Parmi les territoires de glace à surveiller, l'Antarctique, appelé parfois aussi le frigo du monde. Ce continent, autour du pôle Sud est une terre recouverte à 98% de glace d'eau douce, contrairement à l'Arctique qui est un océan d'eau de mer gelée appelé la banquise. L'Antarctique fait 25 fois la taille de la France. C'est là où il fait le plus froid sur la planète, jusqu'à - 90°C en hiver.
L'Antarctique n'appartient à personne, c'est un continent protégé par un traité international depuis 1959, consacré à la science et à la paix. Donc pas d'exploration de pétrole, pas d'activités militaires. Il n'y a pas d'habitants, contrairement au pôle Nord où vivent des Inuits. En Antarctique, il fait trop froid, seuls des scientifiques courageux se relaient.
Là-bas, il y a deux bases françaises, celle de Dumont d'Urville, située sur l'île des Pétrels en terre d'Adélie, et celle de Concordia où vivent, dans deux tours blanches posées sur la glace au milieu des manchots, une dizaine de scientifiques, coupés du monde pendant neuf mois l'hiver.
L'été, la base est accessible en petit avion, mais l'hiver, les scientifiques doivent se débrouiller tout seuls. Il serait impossible de les secourir. Il y a peu d'être vivants en Antarctique, il y a des phoques par exemple, et il n'y a qu'un seul insecte, une mouche, qui résiste à - 90°C.
Seulement voilà, l'Antarctique est en train de fondre et selon les scientifiques, il serait trop tard. L'humain aurait perdu le contrôle. Même si on arrêtait tout de suite toutes les émissions de gaz qui réchauffent le climat, les principaux glaciers vont fondre, selon une étude du British Antarctic Survey publiée il y a quinze jours dans la revue Nature Climate Change. L'eau douce de ces glaciers va donc fondre dans la mer et élever le niveau des océans plus vite que prévu.
Le niveau des océans a déjà pris une trentaine de centimètres depuis la fin du XIXe siècle, et cela s'accélère. Le rapport du GIEC prévoit 30 cm de plus en 2050 et 70 en 2100, mais cette dernière étude est beaucoup plus alarmiste et estime que l'on pourrait avoir 1 mètre à la fin du siècle.
Chez nous, en France, un mètre, cela signifie que Nantes, La Rochelle et Bordeaux sont sous l'eau. Il va donc falloir nous adapter, déménager des populations et construire des digues. Si la fonte en Antarctique est inéluctable, on peut encore freiner celle des glaciers, des Alpes, des Andes. Il est encore temps de réduire nos émissions qui réchauffent le climat pour éviter d'ajouter de l'eau douce dans les mers.
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