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Pourquoi l’adressage devient-il obligatoire à partir du 1er juin ?

L'obligation de donner des noms aux voies (rues, allées, chemins...) entre en vigueur ce samedi 1er juin dans toutes les communes de France.

Une boîte aux lettres à Eecke (Hauts-de-France)

Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP

ADRESSAGE - Anthony Guérout, maire de Saint-Aubin-Routot, est l'invité de RTL Bonsoir

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Vincent Parizot & Isabelle Choquet & Julie Tomiche

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L'obligation d'adressage pour les communes de moins de 2.000 habitants entre en vigueur ce samedi 1er juin en France. Cette mesure, votée il y a déjà deux ans dans la loi 3DS, va obliger les maires à donner des noms aux voies (rues, allées, chemins...) qui n'en ont pas.

Jusqu'ici, dans les communes de moins de 2.000 habitants, on pouvait retrouver des lieux-dits, des rues sans nom, des "maisons derrière la fontaine après le carrefour"... peu pratique pour La Poste ou le livreur de pizzas. À partir de ce samedi, chaque habitation doit être clairement localisée, avec un nom de rue et un numéro. 1.800.000 Français vont ainsi changer d'adresse.

"C'est un changement important pour les livraisons, les secours, les pompiers", explique Anthony Guérout, maire de Saint-Aubin-Routot (Seine-Maritime). L'édile est responsable du dossier adressage au sein de l'association des maires de France. Il était l'invité de RTL Bonsoir ce vendredi 31 mai.

Se concerter avec les habitants

"C'est à chaque mairie de s'organiser pour pouvoir nommer les voies en concertation avec les habitants, pour que ces lieux restent des lieux importants", détaille-t-il. "J'ai des lieux-dits dans ma commune qui datent de la Révolution ou bien avant". Ceux-ci continueront à exister : "ça va être la rue du Four à Chaux au lieu du lieu-dit du Four à Chaux", donne-t-il comme exemple.

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Selon Anthony Guérout, le but n'est donc pas d'uniformiser et de supprimer la culture des petits villages français. "On a un patois local, le cauchois (...). Les noms restent en cauchois, et ça me fait plaisir. On n'a pas forcément la rue du Général De-Gaulle ou la place François Mitterrand".

Il manque encore environ 15.000 communes qui n'ont pas fait la démarche d'adressage sur les 35.000 communes françaises. Pour le moment, il n'y a aucune sanction prévue pour les mairies qui ne respecteraient pas la règle. "On sait que c'est un travail de longue haleine car la concertation prend du temps pour qu'elle soit efficace", explique Anthony Guérout.

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