Pourquoi certains chats ont-ils des "chaussettes" blanches ?

Chez les chats sauvages, cousins éloignés de l’ancêtre de notre chat domestique, ce n’est jamais vu. Il faut dire que les juvéniles sont des proies potentielles, les adultes des prédateurs, et que dans la nature, il est préférable d’être camouflé et invisible pour survivre et se sustenter ! 

Les chaussettes blanches, pour se faire remarquer, il n’y a pas mieux. Les chaussettes blanches sont cependant apparues au gré des mutations génétiques, et il est très probable que dans un environnement humain, au cours de la domestication, la réaction ait été : "oh, il est plutôt mignon le chaton de cette portée, avec ses pattes blanches, je vais m’employer à ce qu’il survive".

Ce phénomène ne se retrouve pas que chez les chats puisque l’apparition de marques ou de taches blanches est commune au sein de nombreuses espèces domestiquées, par rapport à leurs ancêtres ou cousins sauvages : les chevaux, les cochons, les vaches et même les rats. 

Mais pourquoi le bout des pattes blanc ?

C'est une histoire d’embryogenèse, c’est-a-dire que c’est déterminé au cours du développement de l’embryon. D’ailleurs, la couleur du pelage, quel qu’il soit, est déterminé à ce stade. Les cellules qui vont déterminer la couleur du pelage apparaissent le long de la crête neurale de l’embryon, qui ressemble au départ, avant l’apparition des membres et des organes, à un petit œuf. Cette crête neurale deviendra au cours du développement la colonne vertébrale de l’animal. Les cellules responsables de la couleur du pelage vont ensuite migrer, se disperser, mais si vous prenez la colonne vertébrale comme base, le trajet pour aller jusqu’au bout des pattes est plus long ! 

Nos petites cellules n’auront peut-être pas toutes le temps d’aller jusqu’au bout des doigts ! Et cela explique pourquoi les taches blanches se retrouvent essentiellement au bout des pattes, voire de la queue ! Après, cela n’empêche pas que d’autres tâches soient visibles sur le reste du corps, ce qui témoigne de l’absence des cellules pigmentaires. 

Vous saurez donc que derrière ces attributs sympathiques et rigolos, 3 phénomènes majeurs sont rentrés en jeu : les mutations génétiques, la domestication et l’embryogenèse. De quoi briller dans les dîners en ville.