L'industrie de la pornographie française est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs révélations, particulièrement l’ancien propriétaire de l'hébergeur de contenus "Jacquie et Michel", visé par une enquête depuis juillet 2020. Derrière ce pionner tricolore du milieu, des femmes souvent confrontées aux abus. L'une d'entre elles évoque les coulisses de ces films auprès de Konbini.
"Ma petite règle c'était : pas plus de deux gars avec qui je ferai des scènes", confie la jeune femme qui préfère garder l'anonymat. "Au final, ma première scène, il y en avait trois. On me dit : 'Mais t'inquiète, deux ou trois ça ne change rien'. J'ai eu l'impression de céder complètement", poursuit-elle.
"Je pense que j'ai eu peur de dire non et de me faire juger", confie la jeune femme. "Vers 20 ans, j'ai pris le train toute seule. Je suis arrivée à ma première séance de porno à peine en arrivant là-bas. Tu as peur, tu n'oses pas dire non. Vraiment, tu n'oses pas dire non", insiste-t-elle. "Tu es devant la production et les acteurs. Tu es complètement seule, donc tu ne dis pas non".