Pollution : une ancienne décharge se déverse dans la Loire à Saint-Brévin-les-Pins

Une décharge oubliée refait surface à Saint Brévin-les-Pins, sur la côte atlantique, à côté de La Baule, et de Saint-Nazaire. Les tempêtes de novembre et les récentes grandes marées ont fragilisé le littoral. La mer creuse la terre au point d'exhumer les déchets de cette ancienne décharge qui a fermé dans les années 80. 

Des bouchons, du plastique, sur la plage refont surface, le constat est désolant pour les promeneurs, juste à l'embouchure de l'estuaire de la Loire. "C'est le début de la décharge à 15 mètres de la mer", rapporte Claude Grandjouan, un des lanceurs d’alerte, au micro de RTL. Il a découvert en ce début du mois de mars, une partie de la dune rognée par les courants, libérant donc cette ancienne décharge, avec le risque qu'à chaque marée haute, la mer emporte des détritus. 

Les déchets sont cachés sous un tapis de terre

Interviewé par Mathieu Lopinot, correspondant pour RTL, Claude fait état de ses nombreuses trouvailles polluantes : "En dessous, on va soulever la bâche, là, tu vas voir qu'il y a plein de plastique. Tu vas trouver des vieux bouts de ferraille, des vieux bouts de trucs. Une vieille prise électrique".

Les déchets se retrouvent dans la Loire et donc dans la mer sur la côte atlantique, à Saint-Brevin-les-Pins. Avec plus de 40.000 m3 de déchets enfouis, cette décharge est connue de tous ici. Elle était active pendant plus de 30 ans et servait de dépotoir aux poubelles des habitants, puis elle a été recouverte de terre à la fin des années 1980. Aujourd'hui, l'érosion ravive des souvenirs, soulève ce tapis sous lequel ces déchets étaient cachés.

La ville souhaite intervenir pour dépolluer le site

Claude souligne l'ampleur du dépotoir sur cette plage du littoral dans les années 80 : "Tout le monde faisait ça. Généralement, il y avait un gros bulldozer qui poussait, il tassait les ordures, puis on mettait de la terre, on mettait le feu pour cramer le plus possible de volume".

La mairie assure de son côté que des travaux d'urgence auront lieu au printemps prochain pour protéger le sentier de l'érosion. Et à plus long terme, la municipalité veut dépolluer ce site, ce qui prendra plusieurs années et plusieurs millions d'euros. Ces travaux devraient donc être pris en charge par l'État.