La Conférence des évêques s'inquiète de l'extension de la PMA aux femmes célibataires et aux couples de lesbiennes. Dans un texte publié jeudi 20 septembre "Respectons la dignité de la procréation !", elle parle de l'importance de la "référence paternelle".
L'ensemble des évêques de France réaffirme son opposition à ce projet, à moins d'une semaine de la publication de l'avis du Comité consultatif national d'éthique sur l'ensemble des sujets de bioéthique débattus lors des États généraux et alors que l'élargissement de la procréation médicalement assistée doit figurer dans la prochaine révision de la loi de bioéthique.
"L'Église catholique, soucieuse de la valeur de la fraternité, tient à faire connaître son inquiétude sur la société que préparerait une évolution législative étendant l'usage des techniques" de PMA, souligne la Conférence des évêques. Une telle extension "écarte dès le principe la référence biologique et sociale à un père", écrit l'épiscopat dans cette déclaration, énumérant "cinq obstacles éthiques majeurs".
"La suppression juridique de la généalogie paternelle porterait atteinte au bien de l'enfant qui serait privé de sa référence à une double filiation", estiment les évêques. Cela "encouragerait socialement la diminution, voire l'éviction des responsabilités du père", poursuivent-ils. "Pourrions-nous accepter collectivement que l'homme soit considéré comme un simple fournisseur de matériaux génétiques et que la procréation humaine s'apparente ainsi à une fabrication ?".
S'agissant des femmes seules, la CEF craint une autorisation de PMA "post mortem", se demandant si c'est "l'intérêt de l'enfant d'être engendré (...) dans un tel contexte de deuil". Autre obstacle: "le risque de marchandisation" si le don de sperme devait être rémunéré.
Les évêques s'inquiètent d'une éventuelle transformation du "rôle de la médecine".
"Comment établir les priorités de soin et de son financement si le critère n'est plus celui de la pathologie médicale ?". L'épiscopat craint que l'argument de l'égalité soit brandi et conduise "à la légalisation de la gestation pour autrui". "En effet, la référence à l'égalité, indissociable de la dignité, s'applique tout autant aux femmes qu'aux hommes".
Le gouvernement a prévu de présenter avant la fin de l'année un projet de loi,débattu par le Parlement début 2019. Le Comité consultatif national d'éthique rendra mardi 25 septembre un avis sur l'ensemble des sujets débattus au États généraux de la bioéthique. En 2017 il s'était déjà prononcé pour l'extension de la PMA, promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
L’Ordre des médecins n’est pas hostile à l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Leurs responsables ont été auditionnés ce mercredi 19 septembre à l'Assemblée nationale et c'est bien la position qu'ils défendent officiellement, assure l'Ordre des médecins.
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