C'est une question qui ne manque pas d'alimenter la méfiance des agriculteurs et triturer les méninges du gouvernement. Comment réduire de moitié l'usage des pesticides sans pénaliser les agriculteurs ?
Pour y répondre, l'exécutif présente lundi 6 mai son plan Ecophyto, qui aura pour devise : "Pas d'interdiction sans solution". Parmi ces solutions figure l'accélération de la recherche avec 150 millions d'euros investis par l'État.
Dans un laboratoire d'Arvalis, l'institut du végétal, les alternatives fleurissent. Dans cette ferme laboratoire, les expériences sont menées grandeur nature sur 47 hectares de culture. Par exemple, un robot tiré par un tracteur permet de traquer les adventices, les mauvaises herbes. "C'est un pulvérisateur avec des yeux et deux jeux de caméras qui vont permettre de détecter les adventices et un autre qui va permettre d'adapter la pulvérisation", explique Morgane Vidal, ingénieure.
Cette nouvelle technologie permet de réduire de 80% les pesticides. Autre piste menée au laboratoire d'Arvalis : traiter la semence avec de la lumière. "Plutôt que de mettre un traitement chimique sur la semence, grâce à un prototype qui envoie de la lumière sur une longueur d'ondes spécifique, on essaye de détruire l'agent pathogène qui est sur, ou dans la semence, sans empêcher la germination de la plante", décrypte Romain Valade, phyto-patologiste.
Mais toutes ces techniques coûtent cher. Le gouvernement va donc consacrer 250 millions d'euros par an pour aider les agriculteurs à s'équiper.
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