Pierre de Villiers répond à un auditeur sur RTL : "Ce n'est pas un abandon"

Le 19 juillet dernier, à la suite d'un désaccord profond avec Emmanuel Macron, le chef d'état-major des Armées Pierre de Villiers démissionnait. En cause, une coupe budgétaire de 850 millions d'euros à destination des armées, annoncée par le chef de l'État, mais également un discours de ce dernier. En effet le 13 juillet, il s'adressait sèchement, sans le nommer, à Pierre de Villiers, lui rappelant qu'il était "le chef". 

Ce vendredi 10 novembre, Pierre de Villiers, venu présenter son livre Servir (ed. Fayard) sur RTL est revenu sur cet épisode inédit dans la Vème République. Il a également répondu aux questions des auditeurs. L'un d'entre eux, Benjamin l'a ainsi interpellé : "Nous avions besoin de vous, pourquoi ne pas avoir essayé d'arrondir les angles plutôt que de partir ?". 

L'ex chef d'état-major des armées a ensuite répondu à ce qu'il a qualifié de "question centrale" : "J'ai estimé qu'il fallait partir. Ce n'est pas un abandon même si cela m'a coûté puisque j'avais un attachement absolu pour nos soldats, marins et aviateurs. Mais j'estimais que le lien de confiance était suffisamment abîmé pour que l'on désigne un successeur qui le rétablisse", a-t-il expliqué.

 "Au-dessus de tout il y a la France, il y a les armées françaises et les valeurs que j'incarnais comme chef d'état-major, c'est cela qui a primé. Et je suis sûr qu'avec mon successeur (François Lecointre, ndlr), les armées sont entre de bonnes mains, et qu'elles seront bien commandées", a-t-il conclu.