Pharmaciens en colère : "Près de 80-90% de fermetures", affirme le président de l'USPO sur RTL

Vous avez sans doute eu du mal à trouver une pharmacie ouverte ce samedi 16 août. Et pour cause, de nombreuses officines ont décidé de baisser le rideau pour protester contre les mesures avancées par le gouvernement de François Bayrou, et particulièrement la baisse des remises commerciales sur les médicaments génériques.

"Le mouvement a été très suivi. On voit que partout en France, c'est compliqué d'aller chercher des médicaments, aujourd'hui", a affirmé le président de l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine (USPO), Pierre-Olivier Variot sur RTL. 

"Dans certains départements, c'est 100% des pharmacies fermées, en enlevant celles qui ont été réquisitionnées. Dans d'autres départements, on est à 50%. Dans d'autres départements, on est aussi à 10% de pharmacies fermées, c'est vrai. Mais globalement, de ce qui m'est remonté de mes différents présidents, c'était plus près de 80-90% de fermetures", détaille-t-il. 

Un risque pour la profession

A l'origine de cette contestation : une mesure qui figure dans un arrêté publié le 6 août dernier au Journal officiel. 

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Ce texte a entériné la décision du gouvernement de réduire le montant des remises commerciales que les laboratoires pharmaceutiques peuvent accorder aux officines sur l’achat des médicaments génériques. De 40 % aujourd’hui, le plafond de ces rabais passera à 30 % au 1^er septembre. 

"Le problème, c'est que la baisse de remise qui était faite, c'est un cadeau fait aux industriels. Aucunement, l'argent ne va aller dans les caisses de l'État. Aucunement. C'est un cadeau fait aux industries pharmaceutiques", conclut Pierre-Olivier Variot.