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"Pénispliquer", que signifie ce mot tout droit venu du Québec ?

ÉCLAIRAGE - Au Québec, on n'a pas peur de jouer avec les mots. La preuve avec cette traduction en langue française du "mansplaining", ou l'art d'expliquer avec condescendance à une femme ce qu'elle connaît déjà.

"Pénispliquer", ou quand un homme explique à une femme ce qu'elle connaît déjà
Crédit : iStock / Getty Images Plus
Arièle Bonte
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Comment expliquer cette fâcheuse manie qu'ont certains hommes à expliquer aux femmes, avec une pointe de condescendance, des faits qu'elles connaissent et maîtrisent déjà (et leur rappeler par la même occasion qu'elles sont inférieures à eux) ? Les anglo-saxons ont trouvé un nom, le "mansplaining".

Au Québec, où des irréductibles résistent encore et toujours à l'envahissante langue anglaise, on a pris soin de traduire ce mot-valise en français : "pénispliquer". Si l'invention de ce nouveau mot du lexique du langage féministe dernière génération ne date pas d'hier, les internautes l'ont redécouvert cette semaine sur Twitter. 

"Pénispliquer" a été popularisé par la traductrice Audrey PM, que l'on peut découvrir dans une chronique de Radio Canada, publiée en novembre 2016. Pour elle, "le mot 'pénis' a été inclus dans la traduction par humour, mais aussi parce que le symbole du phallus représente une certaine conception de la virilité", peut-on lire sur Radio Canada. 

Sur Twitter, certains internautes ajoutent également qu'un autre terme est utilisé pour traduire "mansplaining" : "mecspliquer". "Le mot 'pénispliquer' laisse entendre que le genre dépend d'un organe", écrit par exemple une personne. Une manière de rappeler que les hommes trans n'ont pas besoin de pénis pour se sentir de genre masculin.

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"À l'oral, cela porte à confusion", expliquait la chroniqueuse sur Radio Canda. "L'idée d'inclure 'pénis' dans la traduction me semble très à propos par rapport à ce contexte (...) c'est un symbole très cher à l'homme", explique la chronique avant d'ajouter que d'un point de vue psychanalytique, "le phallus est encore considéré comme au centre de notre structure identitaire, les hommes comme les femmes". 

Après la diffusion de sa chronique en 2016, rappelons-le, Audrey PM a "reconnu le préjudice que cela pouvait porter aux personnes trans", explique-t-elle à Girls. "Je me suis alors rétractée sur Twitter et j’ai ensuite informellement proposé 'phalluspliquer', pour mettre de l’avant la symbolique de la masculinité toxique que j’estime à l’origine du comportement, et non l’organe".

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