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Paul Watson, défenseur des baleines, est emprisonné au Groenland depuis juillet 2024.
Crédit : Loic VENANCE / AFP
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Paul Watson, militant en faveur de la protection des baleines, va rester encore 28 jours au Groenland. Il avait été arrêté le 21 juillet à Nuuk, capitale du Groenland. Le Japon demande son extradition pour une action sur un navire baleinier en 2010, qui devait être décidée ce mercredi 4 septembre. L'homme de 73 ans restera donc finalement près d'un mois supplémentaire au Groenland. Ses avocats ont fait appel de cette décision, et une audience a été fixée au 2 octobre, a précisé à l'AFP la présidente de l'ONG, Lamya Essemlali. "C'est scandaleux. Nous sommes déçus mêmes si nous redoutions cette décision", a-t-elle déclaré à l'issue de l'audience.
Le Japon accuse Paul Watson d'être co-responsable de dommages et de blessures à bord d'un navire baleinier nippon en 2010 dans le cadre d'une campagne menée par Sea Shepherd, l'ONG qu'il a fondé en quittant les rangs de Greenpeace. Le militant écologiste est accusé d'avoir blessé au visage un marin japonais en jetant une boule puante - de l'acide butyrique - pour entraver le travail des baleiniers.
Mais pour les conseils de Paul Watson, le matériel vidéo prouve que le membre d'équipage qui, selon les autorités japonaises, a été victime de son action en mer, n'était même pas présent lorsque la boule puante a été lancée à bord. "Le juge a accepté de visionner les images des Japonais mais a refusé de visionner les nôtres", a regretté Lamya Essemlali. "Or avec leurs images on ne voit pas où le tir a atterri, contrairement aux nôtres", dit-elle.
Il reviendra désormais au ministère danois de la Justice de décider d'extrader ou non Paul Watson. Il avait indiqué mardi à l'AFP que l'examen de la demande officielle d'extradition" était "en cours", sans donner de calendrier sur sa décision.
Un rassemblement est en cours à Paris pour dénoncer la détention de Paul Watson, ont notamment relayé franceinfo et l'Agence France-Presse. Les écologistes Sandrine Rousseau, Yannick Jadot, le militant et journaliste Hugo Clément, ou encore l'animateur Nagui et son épouse figurent sur plusieurs clichés de la mobilisation. Plusieurs personnalités, dont l'acteur Pierre Richard, avaient protesté au moment de la mise en détention du militant.
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