Paris : un nouveau camp de migrant aussitôt démantelé
Environ 400 migrants, issus du camp de Saint-Denis, ont planté leur tente en plein cœur de la capitale, lundi 23 novembre au soir.

Ils sont des centaines à réclamer "une mise à l'abri". Plusieurs centaines de migrants, en errance depuis l'évacuation d'un important camp d'exilés la semaine dernière, ont monté lundi 23 novembre un nouveau campement dans le centre de Paris, que les forces de l'ordre ont rapidement démantelé dans la soirée.
"On était sur le campement (précédent),on a été virés le jour où les autres ont été emmenés dans les bus (pour être mis à l'abri) et depuis on est à nouveau dans la rue où la police ne nous laisse pas dormir", a expliqué Mahdi Jafari, un Afghan de 19 ans, en installant sa tente à 19h précises sur la place de la République. En moins de deux minutes, environ 500 tentes bleues se sont déployées sous la statue de la République, vite investies par des centaines d'exilés, pour l'écrasante majorité originaires d'Afghanistan.
"Ils ont été laissés sur le carreau et invisibilisés, mais eux aussi ont besoin d'un hébergement, surtout en pleine crise sanitaire", a abondé Maël de Marcellus, responsable parisien de l'association Utopia56, qui a aidé les exilés à s'installer. "On a peur qu'ils soient évacués sans solution, comme ce qui s'est passé mardi dernier" à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), lors du démantèlement d'un important campement informel qui s'était constitué depuis l'été sous une bretelle d'autoroute près du Stade de France.
À peine une heure après l'installation, les forces de l'ordre ont commencé à enlever une partie des tentes, parfois avec des exilés encore à l'intérieur, sous les cris et huées de militants et de migrants.