1. Accueil
  2. Actu
  3. Société
  4. VIDÉO - "On n'est pas couché" : Piketty s'inquiète des "relents xénophobes"
1 min de lecture

VIDÉO - "On n'est pas couché" : Piketty s'inquiète des "relents xénophobes"

VIDÉO - Sur le plateau d'"On n'est pas couché", l'économiste s'est dit préoccupé par la montée des nationalismes générés selon lui, par la hausse des inégalités.

Paul Véronique

"Si l’aggravation des inégalités ne fait pas l’objet d’un suivi et de remèdes efficaces, elle pourrait conduire à toutes sortes de catastrophes politiques, économiques et sociales." C'est l'un des points de départ du Rapport sur les inégalités mondiales 2018, auquel a participé l'économiste français Thomas Piketty, avec de nombreux autres chercheurs dans le monde. Invité sur le plateau d'On n'est pas couché samedi 28 avril, l'auteur du livre à succès, Le Capital au XXIe siècle, a pu développer sa pensée.


"Je pense que le plus grand danger de la montée des inégalités est que si l'on n'a pas de solutions démocratiques et pacifiques, on va toujours avoir des responsables politiques qui vont essayer de trouver des coupables ailleurs : des travailleurs immigrés, des pays étrangers…", estime tout d'abord Thomas Piketty, répondant à une question de Laurent Ruquier. "Vous pouvez toujours trouver des coupables : les latinos aux États-Unis, les personnes de confession musulmane en France, la Grèce en Allemagne", énumère-t-il.

"C'est l'une des causes de la Première Guerre mondiale"

"Ce qui m'inquiète, ce sont les relents nationalistes et xénophobes qui se nourrissent des inégalités", ajoute l'économiste. Or selon lui, l'histoire montre ce que cette dynamique peut avoir de destructeur. "Je pense que le très fort niveau des inégalités qu'il y avait à l'intérieur des pays européens au début du XXe siècle, ça a contribué à la montée des tensions sociales, à la montée du nationalisme, de la concurrence entre les pays européens et c'est une des causes qui a mené à la Première Guerre mondiale", met-il en garde.

"On n'en est pas là aujourd'hui, mais on voit bien qu'il y a une tentation dans des pays comme les États-Unis avec Trump (…) de trouver des coupables, de stigmatiser des populations particulières, faute de trouver des solutions qui permettent d'aller au-delà de ces questions de conflit d'identité, et de trouver des façons pacifiques de réduire les inégalités", termine l'économiste.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

Commentaires

Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.

Signaler un commentaire