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"On est en train de s'aligner avec nos voisins" : pourquoi les Français font de moins en moins d'enfants

Selon l'économiste David Duhamel, invité de RTL ce 25 décembre, la France reste un pays plus fécond que ses voisins, malgré la baisse de la natalité dans le pays.

L'économiste David Duhamel, le 25 décembre 2025 sur RTL

Crédit : RTL

Natalité : David Duhamel est l'invité de Céline Landreau

00:11:20

Natalité : David Duhamel est l'invité de Céline Landreau

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Juliette Vignaud & Céline Landreau

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L'année 2025 marque la bascule démographique en France. L'indice de fécondité n'a cessé de baisser pour tomber à 1,62 enfant par femme, son plus bas niveau. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, en mai dernier, le nombre de morts était plus élevé que le nombre de naissances dans le pays.


Cette chute est néanmoins "moins brutale et vertigineuse qu'ailleurs", réagit David Duhamel, économiste et auteur de Un monde sans enfants (éditions Buchet Chastel), invité de RTL ce jeudi 25 décembre matin. Et d'assurer : "La France reste un pays plus fécond que les autres." 

Selon l'expert, la France est en train "de s'aligner, de se normaliser" avec les pays voisins. "Une situation allemande ou italienne est bien pire, pour ne rien dire, de la Corée du Sud (...) Dans le même temps, les Chinois ont fait moins 50%, par exemple", analyse-t-il. Et de rassurer : "Il faut vraiment rappeler que si on meurt plus qu'on nait, c'est d'abord parce qu'on vit mieux qu'avant". 

"Une société qui change"

Selon David Duhamel, la baisse de la natalité est la conséquence d'une "société qui change", alors que la "perception" des femmes a évolué par rapport aux précédentes générations. Selon l'économiste, avant, "c'était beaucoup moins bien partagé" : "C'était toujours la femme qui s'y collait. La femme, quand elle devenait mère, c'était elle qui prenait le gros du boulot, c'était elle dont la carrière était interrompue."

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D'après l'économiste, "c'est à la société de créer un partage qui soit plus équitable" afin d'encourager la natalité. "Le jour où le coût d'avoir un enfant, qui est considérable, sera partagé le mieux possible, et même 50%, je pense que la fécondité soit remontera, soit baissera moins vite."

Une consultation citoyenne sur la natalité, ouverte sur le site de l'Assemblée nationale du 23 octobre au 4 décembre, visait à recueillir "les témoignages et les expériences concrètes des Français" afin "de mieux comprendre les freins" aux projets de famille. La crainte de manquer de moyens financiers, la peur de l'avenir ou tout simplement l'absence d'un partenaire, ont répondu les 30.000 Français qui ont participé. 

Ce déclin de la natalité agite la classe politique, qui s'inquiète notamment du financement du système de protection sociale. Il avait conduit le président Emmanuel Macron à appeler au "réarmement démographique" du pays. Dans cet objectif, le "congé de naissance", instauré par le budget de la Sécurité sociale, prendra effet dès le 1er janvier 2026.

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