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Nouvelle-Calédonie : un couvre-feu décrété dans quatre communes pour le réveillon du Nouvel An
Le haut-commissariat de la République a annoncé qu'un couvre-feu entrerait en vigueur dans la nuit du 1er janvier dans les quatre principales communes de Nouvelle-Calédonie, après plusieurs mois de violences.
La Nouvelle-Calédonie (illustration)
Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP
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En proie à de violentes émeutes depuis plusieurs mois cette année, la Nouvelle-Calédonie va vivre une Saint-Sylvestre un peu spéciale. Le haut-commissariat de la République a instauré un couvre-feu dans les principales communes de l'archipel.
Ce couvre-feu sera appliqué les mercredi 1er et jeudi 2 janvier de 1 h à 6 h du matin dans les quatre communes de l'agglomération nouméenne : Nouméa, le Mont-Dore, Dumbéa et Païta, selon un arrêté publié ce vendredi 27 décembre. Les rassemblements sur le domaine public sont déjà interdits depuis le mois de septembre dans ces communes.
Cette décision a été prise au regard "du contexte que connaît le territoire depuis plusieurs mois, au bilan tragique de l'insécurité routière ces dernières semaines, ainsi qu'à l'intervention répétée des forces de l'ordre sur certaines communes", précise le haut-commissariat.
Les défilés de voitures interdits
Les traditionnels défilés de voitures sur les baies touristiques de Nouméa, qui marquent habituellement à partir de minuit le début de la nouvelle année, ne devraient donc pas avoir lieu. Les feux d'artifice sont, eux, interdits jusqu'au 5 janvier.
Le 13 mai, de violentes protestations ont éclaté en Nouvelle-Calédonie après l'adoption, par l'Assemblée nationale, d'un projet de réforme constitutionnelle visant à ouvrir le corps électoral pour les élections provinciales, gelé depuis 2007. Les indépendantistes sont farouchement y sont opposés, car l'ouverture aux nouveaux arrivants diluerait leur poids électoral. L'incapacité à ramener l'ordre a conduit l'État à instaurer l'état d'urgence dès le 14 mai (levé deux semaines plus tard) et à envoyer des renforts : jusqu'à 6.000 membres des forces de l'ordre ont été déployés dans le Pacifique Sud. Au total, 14 personnes sont décédées au cours de ces violences.
