Nouvelle-Calédonie : les enfants traumatisés par la situation

Emmanuel Macron doit arriver ce mercredi 22 mai afin de lancer une "mission de dialogue" sur l'archipel. Entre les scènes de violences et les barrages, les parents tentent de rassurer leurs enfants.

Une barricade sur la route à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), le 16 mai 2024

Crédit : Theo Rouby / AFP

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Emmanuel Macron arrivera en Nouvelle-Calédonie dans la soirée du mercredi 22 mai (heure de Paris). Selon les termes officiels, le président de la République doit installer une mission officielle, avec l'objectif de renouer le dialogue entre les loyalistes, proches de la métropole, et les indépendantistes Kanaks. La dernière nuit a été plus calme, selon les autorités, mais les quartiers restent hors de contrôle.

Au milieu des émeutes, les enfants calédoniens sont traumatisés par ce qu'il se passe : "J'en ai marre", lâche l'un d'entre eux. Dans son quartier, des dizaines d'édifices sont en cendre. "Des fois, on essaie de sortir, mais on ne peut pas parce que c'est bloqué ! Et des fois mon papa a peur pour moi." Ce papa qui a décidé de ne sortir son fils qu'une heure par jour.

Les rues ne sont pas sûres, des parents ont donc créé un groupe de voisins pour planifier ces sorties et veiller en même temps sur les enfants au parc : "Tous les parents essaient de parler à leur manière", explique Nicolas, père d'un petit garçon de neuf ans. "On leur explique que c'est une période difficile, mais on essaie de pas aller trop dans les détails, avec les confrontations, les bagarres, les tirs..."

De sérieux risques psychologiques

Maintenir les enfants loin des fenêtres et loin des bruits des émeutes est devenu l'enjeu principal des parents : "Il y a des écoles qui ont brûlé, donc il y a des enfants qui ne pourront même plus aller à l'école pour l'instant !", ajoute le père de famille. Si son fils a eu la chance de pouvoir rester chez lui, ce n'est pas le cas du petit-fils de Marie.

Lui et ses parents ont dû se réfugier chez la grand-mère, car il y avait des tirs d'armes à feu dans leur quartier : "Il ressent notre stress", admet la grand-mère. "Et puis il ne peut pas sortir, il ne peut pas aller courir comme il en a l'habitude... C'est dangereux d'aller dans certains endroits !"

La situation est prise très au sérieux par les autorités, tant les risques psychologiques sont grands. Les parents qui seraient débordés peuvent appeler le numéro vert mis en place par la collectivité.

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