Il peut être joli, affectueux, valorisant mais aussi négatif, moqueur et méchant. Tout le monde ou presque a déjà été affublé d'un surnom, que ce soit par ses parents, sa famille, ses camarades de classe, un professeur, ses amis, son conjoint ou encore des collègues de travail. Un surnom ne prend évidemment pas la même dimension selon la sphère dans laquelle il est prononcé. Si certains adorent leur surnom au point de le privilégier parfois à leur prénom, d'autres en ont souffert durant leur enfance ou leur adolescence et sont encore touchés en se rappelant comment on les appelait par le passé.
"Évidemment, le contexte dans lequel le surnom est prononcé, et surtout par qui il est utilisé, joue beaucoup" analyse Monique de Kermadec, psychologue et psychanalyste. Ces surnoms, s'ils restent dans une sphère privée, intime, peuvent nous rappeler de bons et tendres souvenirs. Ils nous apportent alors rires, joie, ou nostalgie.
Mais ces surnoms peuvent également nous stigmatiser, et nous renvoyer à des pensées plus négatives. Marie-Claude Treglia, journaliste, se félicitait de "ne pas avoir eu de surnoms, de peur que ces derniers soient négatifs". Ils peuvent nous poursuivre toute notre vie, et nous déstabiliser totalement à leurs évocations. "Ça peut vite devenir une identité dont on n'arrive plus à se séparer".
Nos parents sont souvent les premiers à nous donner des surnoms, souvent mignons, à la naissance, ou pendant nos premières années. Mais l'ambiance est tout autre dans les cours d'école et collèges, où ces surnoms touchent parfois notre physique. Et même s'ils disparaissent au fil des années, du fait d'une maturité grandissante et d'une prise de conscience évidente, ils nous rappellent de mauvais souvenirs et peuvent impacter l'image que l'on a de soi : "quand on entend un surnom qui se rapporte à notre physique 40 ou 50 fois par jour, on finit par se dire que c'est vrai", témoigne Ingrid, auditrice RTL.
Des surnoms, qui apparaissent lorsqu'on se cherche encore, en pleine adolescence, et qui peuvent créer en nous un manque de confiance important, s'ils sont négatifs. "Ces blessures de l'enfance peuvent laisser des traces très douloureuses, même des années après. Il est important pour l'adulte d'aider l'enfant à dédramatiser ces surnoms" conseille Monique de Kermadec.
Certains décident de s'y attaquer, et ont décidé de "mettre un couvercle dessus", comme le dit Sandrine, autre auditrice RTL. Chacun réagit différemment. "Les surnoms doux me permettent d'effacer l'impact des plus douloureux. Je préféré entendre ceux que j'ai maintenant, plutôt que ceux que j'avais à l'adolescence". Des témoignages pleins d'émotions qui montrent l'importance, pour certains, de ces petits noms...
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- Marie-Claude Treglia, journaliste.
- Jean-François Marmion, psychologue.
- Monique de Kermadec, psychologue et psychanalyste.
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