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Musée d'Orsay : une militante écologiste interpellée après avoir ciblé un tableau de Monet
Une militante écologiste a collé ses mains sur "Les Coquelicots" de Claude Monet. Le musée compte porter plainte.
Une militante de Riposte Alimentaire pose après avoir recouvert un tableau de Claude Monet d'un autocollant représentant la même scène en l'an 2100, ravagée par la sécheresse, au Musée d'Orsay, à Paris.
Crédit : Riposte Alimentaire / AFP
Une militante écologiste de Riposte Alimentaire a été interpellée samedi après une action contre le tableau Les Coquelicots de Claude Monet au musée parisien d'Orsay, a appris l'AFP. Une personne a été interpellée, a indiqué une source policière.
"Après examen et traitement par une restauratrice, l’œuvre [protégée par une vitre, ndlr] a été raccrochée", a précisé à l'AFP la direction du musée, annonçant son intention de porter plainte. La célèbre peinture à l'huile de Monet, achevée en 1873, montre des
promeneurs à ombrelle dans un champ de coquelicots en fleur.
"Cette destruction de l’Art par des délinquants ne peut en rien être justifiée. Elle doit cesser", a déclaré la ministre de la Culture Rachida Dati sur le réseau social X. La ministre a annoncé qu'elle porterait le sujet auprès du ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, "pour la mise en œuvre d’une politique pénale adaptée à cette nouvelle forme de délinquance".
Sur un poster collé à l'œuvre, un paysage cauchemardesque
Une vidéo de Riposte alimentaire postée sur X montre une femme se présentant coller sur le tableau un poster adhésif représentant une vision d'apocalypse dans les tons rouge. "Ce tableau cauchemardesque devant nous, c'est ce qui nous attend si aucune alternative n'est mise en place ! À +4°C, c'est l'enfer qui nous attend", déclame ensuite la militante, en référence à la hausse de la température prévue par le gouvernement en France d'ici 2100.
Le mouvement de militants du climat Riposte alimentaire (anciennement Dernière Rénovation) multiplie depuis plusieurs mois les actions. Il a revendiqué un jet de soupe sur la vitre qui protège La Joconde au Louvre en janvier, puis contre le tableau Le Printemps de Monet au musée des Beaux-arts de Lyon en février. En avril, au musée d'Orsay déjà, deux militants avaient été arrêtés à l'entrée, soupçonnés de vouloir mener une action, avant d'être placés en garde à vue.
