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#MosqueMeToo : ce qu'il faut savoir de ce nouveau hashtag

Après le monde du cinéma, de la musique, des médias ou encore de la politique, c'est au tour de la religion d'être prise pour cible par la vague #MeToo.

La Mecque attire environ 2 millions de personnes dont la moitié de femmes lors du Hajj, pèlerinage des musulmans
La Mecque attire environ 2 millions de personnes dont la moitié de femmes lors du Hajj, pèlerinage des musulmans
Crédit : BANDAR ALDANDANI / AFP
Arièle Bonte
Arièle Bonte

La religion n'est pas épargnée par le fléau du harcèlement sexuel. Comme le prouvent les témoignages de femmes qui utilisent le #MosqueMeToo ("#MosquéeMoiAussi") sur Twitter pour faire entendre leur voix après #MeToo et #BalanceTonPorc.

Ce nouveau mouvement a été lancé par une journaliste et conférencière américano-égyptienne Mona Eltahawy le 6 février 2018, comme le rapporte le site Mashable dans un message posté sur Twitter et dans lequel elle revient sur l'agression sexuelle qu'elle a subie lors du pèlerinage à La Mecque, en Arabie Saoudite, quand elle avait 15 ans.

Mona Eltahawy n'avait pas attendu l'affaire Weinstein pour parler de cette mauvaise expérience qui attire chaque année environ 2 millions de fidèles, dont la moitié de femmes. Mais la conférencière a profité du mouvement pour remettre sur le devant de la scène cette agression et ainsi "aider d'autres femmes musulmanes à briser le silence et le tabou autour de cette expérience de harcèlement sexuel et d'abus à l'intérieur de ces lieux sacrés".

Un micro-mouvement

La journaliste n'a pas la notoriété d'une Alyssa MilanoRose McGowan ou Natalie Portman si bien que les témoignages n'ont pas déferlé sur le réseau social. Le 11 février, une internaute écrit cependant : "C'est arrivé à ma mère, elle l'a cachée de mon père ou le pèlerinage aurait été terminé pour elle. Ce mal doit cesser".

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Une autre réagit au hashtag avec "d'horribles souvenirs" d'un homme touchant ses fesses, le corps de sa sœur, harcelant sa mère. "Je sais que beaucoup de femmes ont connu des expériences encore pires que les miennes. Parlez. Vous n'êtes pas seules", peut-on par exemple lire entre de nombreux autres messages de personnes remettant en cause les propos de Mona Eltahawy. Ces derniers arguent que l'écrivaine profite du mouvement pour se faire de la publicité. 

Selon le site d'analyse keyhole, les messages postés via ce hashtag sont d'ailleurs, à l'heure où nous rédigeons ces lignes, autant écrits par des hommes que des femmes. 

Le début d'une nouvelle ère ?

Mona Eltahawy a également précisé dans ses messages qu'elle ne souhaitait pas réduire le harcèlement à une religion : l'islam. Elle appelle alors toutes les croyantes à briser le silence dans toutes les religions, notamment via le hastag #ChurchToo (#ÉgliseAussi).

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