Entre
800.000 et 1,5 million de personnes dans la rue : les syndicats
ont réussi leur démonstration de force, le 5 décembre. On
est au niveau de décembre 1995 dont on a beaucoup parlé. Il y avait à
peu près autant de monde que lors des rassemblements contre la réforme Woerth.
Ce mouvement est parti pour durer, les préavis sont reconduits jusqu'à lundi minimum. Mais réussir ce premier jour de mobilisation était sans doute ce qu'il y avait de plus facile,
parce que le mouvement avait été annoncé il y a 2 mois par de nombreux syndicats,
parce qu'il y avait un poids symbolique très fort de reprendre le 5 décembre en échos à 1995, et puis parce que le gouvernement n'a rien fait, ces dernières semaines pour rassurer les Français.
Mais, maintenant, tout le monde se retrouve au pied du mur et va devoir se positionner pour sortir de l'impasse. L'un
des leviers du gouvernement sera sans doute l'opinion publique. Il y a
toujours cette tentation chez les gouvernements de récupérer la France
silencieuse qui travaille quand les perturbations se prolongent.
Tout va se jouer la semaine suivante. Voire même ce week-end du 7 et 8 décembre. Pour
l'exécutif, l'enjeu sera de récupérer le soutien officiel de la
CFDT et de l'UNSA, les 2 syndicats réformistes qui philosophiquement
sont pour la réforme de la retraite par point.
Mais,
il y a quelques jours, un ministre important du gouvernement confiait :
"Laurent Berger (le secrétaire général de la CFDT) va vendre très cher son ralliement et je ne sais pas si
nous devons payer un tel prix pour le ramener".
S'il veut obtenir le soutien de la CFDT, le gouvernement va devoir faire des concessions. Tenir
sur la réforme par points, ne rien lâcher sur la prise en compte de
la pénibilité dans les carrières, oublier le déficit du régime qui se
profile pour 2020/2025... Ce n'est pas si simple, le Conseil d'Orientation des Retraites prévoit, en effet, un déficit de 8 à 17 milliards d'ici 2025.
En théorie, pour lancer la réforme par point, il faudrait des comptes équilibrés en 2025 et donc prendre des mesures "paramétriques" avant de soit repousser l'âge de départ à la retraite, soit d'augmenter les cotisations. Mais la CFDT et le MEDEF n'en veulent pas, ils ont sans doute raison car on voit mal comment on pourrait faire passer les deux pilules amères au Français. Si on fait l'un, on tue l'autre.
Et il va falloir que le gouvernement affiche des concessions (il a commencé à le faire), affirme qu'il n'y aura pas de mesures d'économies pour que la tête de la CFDT et de l'UNSA rejoigne la réforme et casse le front syndical. Et ça n'est pas gagné car ceux qui mènent la fronde (à la RATP notamment), ce sont justement les membres de l'UNSA.
Chiffres impressionnants donnés hier.
Les
salles obscures ont réalisé une belle année 2019 avec 215 millions
d'entrées, mais les moins de 25 ans ne représentent plus qu'un quart des
spectateurs. C'était la moitié du public en 1990. Ce
sont les plus de 50 ans qui vont voir les films en salle. En fait,
ceux qui avaient moins de 25 ans dans les années 90 n'ont pas
changé leurs habitudes. Les jeunes aujourd'hui préfèrent Netflix ou YouTube.
On aurait pu mettre moins, mais notre modèle de société repose sur les impôts donc on ne va pas faire la révolution.
Disons
qu'une fois de plus, nous sommes les champions du monde des pays développés sur les prélèvements obligatoires (les impôts et les
cotisations sociales).
Ils atteignent 46,1% en France contre 34,4% en moyenne dans les autres pays de l'OCDE. Et surtout, ils sont restés stables en 2017 et 2018. Logiquement ça devrait baisser un peu cette année.
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