Une rose blanche à la main, 300 personnes ont défilé dans les rues de Marseille ce samedi 22 février, dans le cadre d'une marche blanche en mémoire de Medhi, 18 ans, tué il y a une semaine par un policier après une course-poursuite ayant suivi le braquage d'un magasin.
Le cortège, qui rassemblait des jeunes et des familles, est parti de la cité de Maison-Blanche, d'où était originaire le jeune homme. Les messages "RIP Mehdi" (Repose en paix) et "Justice pour Mehdi" étaient inscrits sur les banderoles arborées en tête de cette marche blanche.
"Il faut que la justice dise ce qui s'est passé", revendique Haoulata, 24 ans. Ancienne habitante du quartier, cette employée de crèche était amie avec la sœur du jeune homme tué, et a grandi en côtoyant sa famille. Beaucoup d'habitants, qui estiment que leur quartier est abandonné par les pouvoirs publics, confient placer leurs espoirs dans la justice pour déterminer le déroulé des tragiques événements du 14 février.
Selon les premiers éléments communiqués par le parquet de Marseille, ce soir-là, après un braquage commis dans un magasin proche du centre-ville, trois malfaiteurs présumés avaient pris la fuite en voiture, poursuivis par des policiers. Les fuyards avaient stoppé leur véhicule dans la cité des Marronniers.
"Dans des conditions que les investigations préciseront, un fonctionnaire de police a ouvert le feu à plusieurs reprises après avoir été lui-même, puis un de ses collègues, mis en joue par un des malfaiteurs", a indiqué le parquet le 22 janvier. La procureure Dominique Laurens a également indiqué que le jeune homme tué était celui qui aurait mis les policiers en joue. Une enquête judiciaire a été confiée à l'inspection générale de la police nationale sur l'usage des armes des forces de l'ordre.
Personne ne doit mourir lors d'une interpellation
Nair Abdallah, membre d'un collectif d'habitants de Maison-Blanche
Un collectif d'habitants de Maison-Blanche s'interroge sur le fait que Medhi ait menacé les policiers, sur la foi de témoignages de gens présents sur les lieux au moment des faits. "Personne ne doit mourir lors d'une interpellation, sauf s'il fait feu sur la police. On préférerait qu'il soit des années en prison plutôt qu'il soit mort", a déclaré Nair Abdallah, membre de ce collectif.
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