Les forces de l'ordre ont procédé à l'évacuation d'un squat du sud de Lille ce mardi 4 juin, où vivaient environ 200 migrants. Le campement était ironiquement baptisé "squat 5 étoiles" et situé dans des locaux désaffectés du bailleur social Partenord Habitat.
Selon une porte-parole de la préfecture sur place, ce sont ainsi 180 personnes, dont un tiers de mineurs, qui ont été expulsées et emmenées dans des CRA (centre de rétention administratif), CADA (centre d'accueil de demandeurs d'asile) ou CAO (centre d'accueil et d'orientation) des Hauts de France, jusque dans l'Oise.
L'évacuation a débuté vers 6 heures, selon la préfecture, dans le quartier bouclé par les CRS. Les premiers cars transportant les migrants ont quitté les lieux à 7h45, alors que la presse et les militants étaient tenus à l'écart. "Pas d'expulsion sans solution", ont scandé ces derniers au passage des cars.
À 8h30, seuls restaient dans le squat des tentes entassées dans un coin, quelques paires de chaussures, et des paquets de biscuits jonchant le sol.
Les migrants majoritairement guinéens, mais aussi ivoiriens, maliens, congolais et camerounais, occupaient le squat depuis 2017. Parmi eux, un tiers sont en situation illégale, un tiers en situation légale, et le tiers restant sont des jeunes de moins de 18 ans. "Certains étaient scolarisés, ils vont perdre tous leurs liens sociaux", se désole Frédéric Laroche, bénévole membre du collectif Diem25.
Ils s'y étaient installés après l'évacuation en 2016 d'un parc du sud de Lille, puis celle en octobre 2017 du camp du quartier Saint-Sauveur, plus proche du centre, où environ 100 migrants s'étaient installés le long d'une ancienne gare.
Dans un communiqué, la préfecture du Nord a indiqué que cette évacuation visait à "répondre à l'urgence sanitaire créée par les conditions de vie indignes et insalubres", "offrir aux personnes en situation régulière sur le territoire national un hébergement adapté à leur situation" et "procéder à l'éloignement de ceux qui se maintiennent sur le territoire de manière illégale".
La préfecture affirme s'appuyer sur une ordonnance d'expulsion du Tribunal de grande instance de Lille, du 5 juillet 2018.Toujours selon la préfecture, le propriétaire Partenord aurait à présent un projet immobilier en cours.
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