Ce projet de ligne ferroviaire à grande vitesse entre Lyon-Turin divise depuis son lancement, il y a quasiment trente ans. Ce week-end, les opposants au projet comptent se rassembler, mais les autorités ont mis en place des moyens très importants pour faire face à ceux qui voudraient manifester.
Dans la Vallée de la Maurienne, proche de la frontière italienne, des contrôles ont été mis en place autour des gares, des pages d'autoroutes, et autour de Modane. Les forces de l'ordre demandent aux automobilistes ce qu'ils viennent faire sur place. En cas de doute, les gendarmes peuvent ouvrir les coffres pour vérifier s'il y a des armes, des mortiers d'artifices, des engins pyrotechniques. L'objectif est de filtrer les accès, en amont du lieu possible de la manifestation, sur les hauteurs de Modane.
Avant l'interdiction de ce rassemblement, 4.000 personnes étaient annoncées, dont près de 500 militants écologistes radicaux. Ces personnes devaient être présentes dès ce vendredi après-midi pour un premier rassemblement sur un terrain tenu secret, pour installer un QG et préparer la marche. Il serait en cours d'installation.
Pour une manifestation sauvage, ce ne sont pas les espaces qui manquent dans la vallée, ce qui inquiète le maire de Saint-Jean-de-Maurienne, Philippe Rollet : "Des craintes, on en a. On voit les entités qui viennent et qui sont sur les affiches, qui ont montré ce qu'elles faisaient pendant les manifestations. On a un peu du mal à comprendre, ce n'est pas l'esprit de la montagne, ce n'est pas l'esprit de notre territoire. Il y a des gens contre, on peut le comprendre, mais que cela crée de l'inquiétude au niveau de la population, de nos commerces, je trouve cela inadmissible."
Pour les manifestants, ce projet pharaonique qui comprend 270 km de voies ferrées pour faire circuler des TGV et du fret, et le percement d'un tunnel de 57 km dans la montagne, est dangereux et dévastateur pour la vallée et l'environnement.
C'est l'avis de Maryline Duval, membre du collectif "anti Lyon-Turin" : "J'habite la commune la plus impactée sur le territoire. On a perdu une source en 2002. C'est ça la réalité. On creuse et on perd des sources. On nous interdit de nous exprimer, c'est une injustice. On nous dit que nous sommes des écoterroristes. Pour moi, la violence, c'est là où il y a les travaux".
Ce projet lancé dans les années 90 devrait être terminé dans dix ans, avec un coût estimé à 25 milliards d'euros.
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