Ils sont les visages de l'horreur, les visages de l'indicible. Loin des mots rassurants d'Aung San Suu Kyi et des discours officiels à la tribune de l'ONU. Une jeune femme, en gros plan, vêtue d’une robe bleu aux motifs fleuris. Un foulard orange couvre sa tête. Dans ses bras, son bébé de cinq semaines, si maigre et si pâle. Il est nu, les yeux fermés. Sa mère l'embrasse sur la bouche.
Le garçonnet est mort. Il s'appelait Abdul Massood. Autour d'eux, la foule observe silencieusement la scène, certains pleurent. Nous sommes le 14 septembre dernier sur une plage de Cha Porir Dwip au sud du Bangladesh. Un des points de passage des Rohingya, cette minorité musulmane, qui fuient les épurations ethniques en Birmanie.
Comme près d'un demi-million de personnes depuis fin aout, dont 70 000 femmes enceintes ou jeunes mères, cette famille avait donc tout quitté. Les hôpitaux sont débordés, les organisations humanitaires peinent à accéder aux camps surpeuplés. La misère est totale et s'aggrave avec la fin des moussons et l'arrivée de l'hiver.
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