Malala Yousafzaï en appelle à Aung San Suu Kyi pour faire cesser les
persécutions envers la minorité des musulmans rohingyas en Birmanie. Et elle
n'est pas la seule, plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours pour
tenter de faire sortir de son silence la cheffe de l'exécutif birman. Le pape François a prévu un séjour en Birmanie en novembre pour plaider la cause des Rohingyas.
"Chaque fois que je regarde les informations, j'ai le cœur
brisé face aux souffrances des musulmans rohingyas de Birmanie", écrit la jeune Pakistanaise sur son compte Twitter. Avant d'interpeller directement son
homologue prix Nobel de la Paix : "Ces dernières années, je n'ai cessé de
condamner le traitement honteux dont ils font l'objet. J'attends toujours de ma
collègue prix Nobel Aung San Suu Kyi qu'elle en fasse de même". Elle appelle également d'autres pays, dont le Pakistan, a accueillir et protéger les Rohingyas persécutés.
Depuis le 25 août, de violents combats ont lieu dans le pays. Ce jour-là, les rebelles d'un groupe armé, qui dit vouloir défendre les droits bafoués de la minorité rohingya, ont attaqué une dizaine de postes de police. La réplique de l'armée birmane a été sanglante : au moins 400 morts.
En onze jours, près de 125.000 personnes, pour la plupart
des musulmans rohingyas, se sont réfugiées au Bangladesh voisin. L'ONU
craint une crise humanitaire dans des camps surpeuplés : plus de 400.000
Rohingyas y sont déjà hébergés après avoir fui des vagues de violences
antérieure. Outre le manque de vivres et d'espace dans ces camps, l'état de
santé des nouveaux réfugiés inquiète particulièrement les organisations
d'autant que c'est la saison des pluies.
Seule réaction du côté d'Aung San Suu Kyi : son service de
presse diffuse des photos des membres des forces de l'ordre tués à l'arme
blanche, sans évoquer les dizaines de milliers de réfugiés ou les violences
imputées à l'armée. Les médias internationaux sont également accusés de ne pas
désigner les attaquants rohingas comme des terroristes.
Les autorités du pays considèrent le million de Rohingyas comme des immigrés illégaux du Bangladesh, même s'ils vivent en Birmanie depuis des générations. Le mot même de "Rohingya" est tabou en Birmanie, où on parle de "Bangladais".
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