- 01m34s
2 min de lecture
Les musulmans, "premières victimes du fanatisme", selon Hollande
Le président François Hollande a affiché jeudi sa solidarité avec les musulmans, qui sont selon lui les "premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l'intolérance".
François Hollande. (archives)
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Les "premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l'intolérance". C'est ainsi que François Hollande a décrit les musulmans dans le monde, jeudi 15 janvier, leur exprimant sa solidarité.
"Comment faire pour que grandisse, prospère tout ce qui unit l'Europe et le monde arabe ? Nous devons pour y parvenir être clairs entre nous. Lucides", a lancé le chef de l'Etat en ouvrant le forum "Renouveaux du monde arabe" à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, une semaine après les attentats en France.
"L'islamisme radical", a-t-il poursuivi, "s'est nourri de toutes les contradictions, de toutes les influences, de toutes les misères, de toutes les inégalités, de tous les conflits non réglés depuis trop longtemps. Et ce sont les musulmans qui sont les premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l'intolérance".
Le président a appelé à "refuser les amalgames et les confusions", insistant sur le fait que "l'islam est compatible avec la démocratie".
La démocratie, valeur non négociable
François Hollande a insisté sur l'égalité des Français de confession musulmane avec les autres citoyens. "Ils doivent être protégés. La laïcité y concourt car elle respecte toutes les religions."
"La France est un pays qui a des règles, des principes, des valeurs, et parmi les valeurs il y en a une qui n'est pas négociable, qui ne le sera jamais, c'est la liberté, la démocratie", a insisté François Hollande.
Les musulmans de France doivent "se savoir unis, protégés, respectés comme eux-mêmes doivent respecter la République", a conclu le chef de l'État.
Plus tôt dans la matinée, le président de l'IMA Jack Lang avait salué l'islam comme "une religion de paix et de lumière". "Ne nous laissons pas écraser" par le débat sur la violence, a-t-il plaidé.
L'IMA a inscrit sur sa façade, en français et en arabe, en grandes lettres rouges, "Nous sommes tous Charlie", pour rendre hommage à l'équipe du journal satirique Charlie Hebdo, dont plusieurs membres ont été tués la semaine dernière dans un attentat sanglant.
