Les infos de 5h - "On n'a pas pu les sauver" : après les orages, le Lavandou endeuillé par le décès d'un couple d'octogénaires

Un peu plus de 24 heures après le passage des violents orages dans le Var, la commune du Lavandou commence à peine à panser ses plaies, mais doit déjà faire le deuil du couple d'octogénaires, emporté par les eaux.

Une rue du Lavandou après le passage des pluies torrentielles.

Crédit : CHRISTOPHE SIMON / AFP

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Si le soleil est revenu dans le Var, le choc est toujours présent, un peu plus de 24 heures après le passage des pluies orageuses intenses qui ont particulièrement touché le Lavandou. Si l'électricité est désormais revenue pour tous les habitants, il faudra encore patienter jusqu'à dimanche pour l'alimentation en eau.

Trois personnes ont été tuées, mardi 20 mai, emportées par les eaux, dont un couple d'octogénaires qui résidaient dans le quartier de la Cavalière.

"C'est comme si un tsunami était passé par là", souffle Nadine, une voisine du couple décédé. Elle montre alors, sur son téléphone, des vidéos de la violence des inondations qui ont ravagé l'appartement de ses voisins. Aujourd'hui, le studio, situé au rez-de-chaussée est toujours enseveli sous la boue.

"On n'a pas pu les sauver. On ne pouvait pas y aller", explique-t-elle. "On a essayé de les appeler, mais ça ne répondait pas. Donc il a fallu que l'eau s'en aille pour qu'on puisse aller à leur maison. Et mon mari a constaté qu'il n'y avait plus personne." Elle alerte alors les secours, mais c'est déjà trop tard. Les corps des deux octogénaires sont retrouvés à des kilomètres de leur maison.

Un coup dur pour Gérard, qui était passé voir son ami quelques heures seulement avant le drame. "Il était en train de tailler son bougainvillier. Je lui ai dit de le laisser, qu'il pourrait s'en occuper plus tard vu l'heure qu'il était. “Tu le feras demain matin, t'as le temps”, je lui ai dit. Et puis le lendemain matin, je ne l'ai jamais revu", regrette-t-il.

Gérard décrit un "couple très gentil". "On faisait une petite bricole, puis elle me disait de venir boire un petit quelque chose. C'est de la tristesse, parce que je sais que je ne vais plus les revoir", lâche-t-il.

Comme beaucoup au Lavandou, Gérard ne comprend pas ce qui a bien pu se passer ce matin-là pour que le couple finisse emporté par les eaux. Une chose est sûre pour lui, ils n'ont pas tenté de fuir par la route : leur voiture est toujours garée sur le parking de la résidence.

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