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Les actualités de 5h - Suicides à France Télécom : l'ex-PDG nie toute crise sociale dans l'entreprise

"C'est comme ça, je n'y peux rien". Didier Lombard, l'ancien patron de France Télécom, a nié toute responsabilité quant à la vague de suicides survenue dans l'entreprise il y a dix ans.

L'ancien PDG de France Telecom, Didier Lombard, lors du premier jour de son procès pour harcèlement moral, le 7 mai 2019
L'ancien PDG de France Telecom, Didier Lombard, lors du premier jour de son procès pour harcèlement moral, le 7 mai 2019
Crédit : LIONEL BONAVENTURE / AFP
Suicides à France Télécom : l'ex-PDG nie toute crise sociale dans l'entreprise
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Les actualités de 5h - Suicides à France Télécom : l'ex-PDG nie toute crise sociale dans l'entreprise
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Jérôme Florin & Leia Hoarau & AFP
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Il est apparu très froid, mardi 7 mai, au deuxième jour de son procès pour harcèlement moral, suite à la vague de suicides liés aux bouleversements dans l'entreprise il y a dix ans.

Pour Didier Lombard, l'ancien patron de France Télécom, l'entreprise n'a pas traversé une "crise sociale" mais une "crise médiatique", a-t-il expliqué, niant toute responsabilité. Les victimes et leurs proches espéraient des excuses ; elles ont dû se contenter de la "profonde et sincère tristesse" que M. Lombard a exprimée dans une déclaration lue à l'audience. Quand la partie civile lui a demandé s'il avait des regrets, il a préféré ne pas répondre.

"Que les transformations imposées à l'entreprise n'aient pas été agréables, c'est comme ça, je n'y peux rien. Si je n'avais pas été là, ça aurait été pareil, peut-être même pire", a déclaré au tribunal cet homme de 77 ans, PDG de 2005 à 2010. "Le problème était de ramener la maison dans un état normal", ajoute-t-il sèchement.

Les juges d'instruction ont retenu les cas de 39 salariés : dix-neuf se sont suicidés, douze ont tenté de le faire, et huit ont subi un épisode de dépression ou un arrêt de travail. Mais pour l'ex-PDG, il n'y a pas eu de "crise sociale" à France Télécom. 

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Le prévenu accuse désormais les médias et juge que l'entreprise a été victime d'une "crise médiatique". Lui qui en 2009 avait parlé d'une "mode des suicides" dans l'entreprise (des propos "très maladroits", concède-t-il) préfère désormais évoquer l'"effet Werther", selon lequel "si vous parlez des suicides, vous les multipliez". 

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