Législatives 2024 : que valent les promesses des partis sur l'environnement ? La réponse de Jancovici

Il faut rappeler que nous vivons sur la planète Terre, qui a les ressources qu'elle a, et que la société humaine ne traite pas l'environnement comme quelque chose parmi d'autres, elle est dans l'environnement. Dès lors qu'on s'occupe de politique, c'est-à-dire de la vie en commun, on est forcé de s'intéresser à l'environnement parce que c'est le cadre physique, chimique et biologique dans lequel nous vivons. Pour l'avenir, en termes de promesses politiques, on ne peut jamais violer les lois de la physique et violer les faits. 

C'est beaucoup plus facile de promettre beaucoup de ressources à beaucoup de gens quand on n'est pas très nombreux. Quand on regarde de près, il y a un certain nombre de promesses pour l'avenir, notamment les promesses économiques, qui sont très liées à la disponibilité ou pas des ressources physiques. L'énergie qui a permis de faire travailler les machines à notre place, a permis in fine les retraites, les études longues et les 35 heures. Promettre que dans un monde avec très peu d'énergies, on va travailler beaucoup moins et prendre sa retraite très tôt, malheureusement, la physique montre que ça ne peut pas être aussi simple que ça. 

Dans un autre registre, on comprend bien que si les ressources agricoles doivent être très fortement impactées chez une partie de nos voisins, on peut s'attendre à ce que la population locale concernée n'ait pas envie de rester sur place. Ce qui est très important pour les promesses politiques, c'est d'essayer de faire en sorte qu'elles soient le plus compatible possible avec le cadre physique dans lequel nous vivons. Malheureusement, à peu près aucun parti n'échappe à une incohérence quelque part. 

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