Le Sénat espagnol est réuni aujourd'hui pour prendre une mesure sans précédent en 40 ans, la mise sous tutelle de la Catalogne, à laquelle les séparatistes catalans pourraient répliquer par une déclaration d'indépendance.
La séance s'est ouverte peu après 10h00, en présence du chef du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy, avec de longs applaudissements dans l'hémicycle où les conservateurs sont majoritaires. Mariano Rajoy a immédiatement pris la parole.
"C'est la première fois que l'on a recours à cet article depuis 1978", a dit le chef du gouvernement alors que le Sénat doit autoriser le gouvernement à faire usage de l'article 155 de la Constitution pour destituer l'exécutif indépendantiste catalan. Il a évoqué "une situation exceptionnelle", avec des conséquences "très graves pour beaucoup de personnes".
L'article 155 de la Constitution permet à l'Etat de prendre le contrôle d'une "communauté autonome si elle ne respecte pas les obligations qui lui sont imposées par la Constitution ou d'autres lois".
Ces paroles interviennent alors que la rupture est consommée entre les dirigeants séparatistes de la Catalogne et l'Espagne, dont les rapports n'ont cessé de se tendre depuis le début des années 2010.
Cette crise politique a franchi un nouveau palier et inquiète le reste de l'Europe qui la suit de près, même si l'UE se garde d'intervenir.
Face aux menaces de sécession des indépendantistes, Mariano Rajoy a demandé que le Sénat l'autorise à prendre des mesures drastiques: outre la destitution de l'exécutif indépendantiste de la région et la mise sous tutelle du Parlement catalan, ces pouvoirs devraient aussi lui permettre de mettre sous tutelle les médias publics et la police, le tout pendant une période pouvant durer six mois, avant des élections régionales en 2018.
Le gouvernement a assuré vouloir uniquement "restaurer l'ordre constitutionnel" alors que les Catalans sont divisés sur la question de l'indépendance.
Il s'agit de "l'emploi, la tranquillité des familles, qui sont en danger du fait de décisions capricieuses, unilatérales et illégales du gouvernement" catalan, avait assuré jeudi la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria.
Mais ces mesures risquent d'entraîner une forte résistance, se voulant pacifique, en Catalogne, une région très attachée à cette autonomie récupérée après la fin de la dictature franquiste (1939-1975).
Le président séparatiste catalan Carles Puigdemont, a déjà lancé que ces mesures cachaient en fait "l'intention vengeresse" de l'Etat contre la région insoumise.
Hier, il a renoncé in extremis à convoquer des élections anticipées dans sa région, douchant les espoirs de ceux qui espéraient que cela ouvrirait un espace pour le dialogue et l'apaisement.
Il a laissé au Parlement catalan le soin de déterminer vendredi les conséquences de l'application du 155 "contre la Catalogne".
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