"Le football français génère 2 milliards d'euros par an", affirme un spécialiste

Une fois n'est pas coutume, le Paris Saint-Germain monopolise les premières places du classement des joueurs les mieux payés en Ligue 1. Loin devant les autres, la superstar brésilienne Neymar touche environ 3,06 millions d'euros par mois. Le Français Kilian Mbappé 1,91 millions d'euros par mois et Thiago Silva, lui, perçoit 1,5 millions d'euros par mois. 

Christophe Lepetit, spécialiste en économie du sport assure que "ces chiffres sont en rapport et en lien étroit avec l'économie global du football français. Le football français est un secteur d'activité qui génère 2 milliards d'euros de chiffre d'affaire à l'année donc une très grande partie de cette somme va directement dans la poche des joueurs, qui sont les acteurs du spectacle sportif footballistique."

C'est finalement un circuit économique logique. "Nous n'avons pas de club qui dépense de l'argent de façon artificielle. Le football est une industrie de main d'oeuvre donc les salariés touchent la plus grande partie des revenus générés par le football français", explique-t-il.  

"Les négociations salariales vont être serrées"

L'Équipe révèle aussi que les onze premières places sont occupées par le Paris SG. "Le club est capable de rémunérer le plus ses joueurs, il n'est donc pas illogique de trouver les joueurs de ce club en haut du classement. En revanche, ce qui est assez inquiétant, c'est plutôt l'écart qui peut exister avec les autres clubs. 

Les clubs sont pour la plupart, déficitaires. Le cas le plus frappant est celui de l'Olympique de Marseille qui a eu un déficit de 80 millions d'euros l'année dernière. Les clubs ne parviennent pas à équilibrer leurs comptes. Ils sont soumis à deux éléments : les transferts de joueurs et le soutien de leurs actionnaires. Mais pour tenir le coup, les clubs doivent beaucoup aux droits télé, qui représentent la majorité des revenus des clubs, autour de 60 à 70%."

"La bonne nouvelle c'est que ces droits vont augmenter de façon considérable à partir de 2020 en atteignant 1,2 milliards d'euros par saison. Cela devrait permettre d'améliorer cette situation financière. Mais si les droits télé sont amenés à encore augmenter, les salaires aussi. Les négociations salariales vont être particulièrement serrées", projette le spécialiste.