"Si tu finis ton cours à 13h30 laisse tomber, il n'y a plus rien à manger", peut-on lire dans un tweet d'Union Pirate, un important syndicat étudiant de Rennes. En effet, depuis plusieurs semaines, les étudiants rennais qui se nourrissent au Crous se plaignent de la baisse des portions. Dans ces restaurants universitaires, les menus sont vendus à 3,30 € et à 1 € pour les boursiers.
Ce secteur subit les foudres de la guerre en Ukraine avec l'augmentation du prix des matières premières, faisant grimper les prix de production. De fait,"le Crous avait travaillé sur des recettes pour servir les quantités préconisées, avec un grammage réglementaire, afin d'être adaptées aux dépenses caloriques d'un jeune adulte", peut-on lire dans le communiqué du Crous Rennes Bretagne. "Il apparaît cependant que certaines d’entre elles n’apparaissent pas suffisamment rassasiantes et elles seront donc revues", est-il encore écrit.
En effet, sur les nombreuses photos disponibles des repas Crous, on peut voir des portions ridiculement petites ou inadaptées. "Ils coupent même les petites tartes en deux avant de les mettre dans les assiettes", explique Union Pirate. Au-delà de l'augmentation des prix, le Crous a aussi fait face à une hausse des fréquentations estimée à 24 % comparé à l'avant Covid.
Mais cette situation n'est pas nouvelle, rappelle Samya Mokhtar, au micro de BFMTV : "Cela fait des années que les Crous sont en difficulté financière, où on sonne l'alarme, et où les Crous le font aussi. Là, on arrive à un point vraiment compliqué, avec un impact très concret sur les étudiants". Car les fonds du Crous dépendent des dotations de l'État et de ses investissements.
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